Les Google Glass apparaissent comme la principale innovation technologique grand public de l’année. Qualifiées de gadget par ses détracteurs, elles n’en restent pas moins les wearable devices de référence dans lequel Google semble posséder une avance indéniable à l’inverse des belligérants de la bataille annoncée des smartwatch. Pourtant, la firme de Mountain View semblent bien avoir entrainé dans son sillage une ribambelle d’acteurs. S’ils ne sont pas des géants industriels de l’électronique, startups et instituts de recherche privés pourraient bien venir mettre une épine dans la botte de sept lieues de l’ogre américain. En effet, manipulation d’objets numériques en réalité augmentée ou navigation oculaire ne seraient par exemple pas l’apanage de celui-ci.
Des lunettes améliorant la reconnaissance gestuelle au positionnement anti-geek
Construire “un dispositif aussi élégant à regarder qu’ une paire de lunettes de soleil”: voilà un des axes de positionnement de la startup de la silicon valley Meta pour ses lunettes intelligentes. Ce micro-ordinateur permet en fait à l’utilisateur de disposer de son smartphone et de son ordinateur via des hologrammes ainsi que de sculpter ses idées en réalité augmentée pour les amener à la réalité via l’impression 3D. Mais si le prototype de ces lunettes ressemblait plus à un casque et était donc caractérisé de plus volumineux qu’élégant, la seconde version se targue de disposer d’un affichage virtuel 15 fois plus grand que les smart glass de référence. La disponibilité pour le grand public est prévue pour juillet 2014, date à laquelle la startup espère qu’il ne sera plus nécessaire de porter un boitier filaire relié aux lunettes pour les utiliser. Plus de 500 applications en réalité augmentée sont d’ores et déjà disponibles et compatibles avec les lunettes Meta. Mais si contrôler son environnement via des gestes permet un certain nombre de manipulation, son utilisation en public peut paraître excentrique ou pour le moins isolante.
Le contrôle sans les mains
C’est pour cette raison que l’institut de recherche Fraunhofer a, pour sa part, travaillé sur une navigation totalement oculaire permettant de faire apparaitre une foule de renseignements virtuels, de feuilleter des pages tout en percevant le “monde réel”. Le logiciel associe les capteurs de caméra intégrés dans l’écran OLED enregistrant les mouvements oculaires de l’utilisateur ainsi qu’un programme de traitement de l’image calculant la position exacte des pupilles. En intégrant une source de lumière infrarouge dans la monture de lunettes, le dispositif est également capable de fonctionner par une faible luminosité. C’est en direction de la sphère médicale que se destine en premier lieu le dispositif. En effet, le contrôle dénué de geste s’avère idéal pour les professionnels de santé. Il pourrait également s’agir d’un apport indéniable dans le quotidien des personnes en handicap physique. C’est d’ailleurs en ce sens que le ministère de l’éducation et de la recherche allemand a joint sa participation au projet de recherche de l’institut Fraunhofer d’assistance aux tâches physiques par la réalité augmentée nommé FAIR.