Voici un roman à la construction originale qui part dans tous les sens et à la prose féerique, comme la période qu'il décrit : Noël ! Période de toutes les attentes, des vœux exaucés, même en ce village rural de Villemort (nom au combien sympathique ou prophétique, à vous de choisir), même dans les années 1950 (juste après la guerre, où les gens ne roulaient pas sur l'or).
Plusieurs personnages officient. Il y a Maît' Louis le rebouteux de service (celui qui remplace les médecins négligents ou hallucinants), il y a Jean Dieu le boulanger si bien nommé (celui qui souffre d'une sciatique de temps en temps, celui qui éclaire la maison de Maît' Louis quand il faut) et enfin, il y a La Vache ou la tante (c'est selon), Mon Filleul, Ma Filleule et leur nouveau-né brûlant de fièvre et démuni face à un remède maternel aussi radical que glacial et puis les fameux invités qu'attend le rebouteux. Tous gravitent autour de Villemort, tels des atomes qui n'attendent qu'une attraction électronique pour se rapprocher. En dire plus serait gâcher. L'écriture classique de Lionel-Edouard Martin étonne par son procédé narratif ingénieux : tout est alerte dans le texte (la présentation des personnages en zapping constant, leurs attitudes toujours étonnantes, cette attente du futur qui agrippe le lecteur/la lectrice, la difficulté aussi d'en rédiger un avis sans trop révéler mais juste assez pour motiver les troupes à lire cette intrigue fantastique). Car oui, c'est un écrit suffisamment rare et original pour ne pas le laisser sombrer dans l'oubli.
Éditions Le Vampire Actif (une maison que devrait adorer Sharon)
SP reçu à l'occasion de La voie des Indés en partenariat avec le site Libfly.com et les éditions Le Vampire Actif : un immense merci pour ce cadeau arrivé en temps et en heure !
avis : ma Zaz, Pasdel
et un de plus pour le challenge de Nadael (hiver) et de Piplo
2013 s'achève : bienvenue à 2014 ! Je vous souhaite une année douce à vous et à vos proches : qu'elle vous préserve en pleine forme ! Je vous embrasse.
et pour vous préparer au dancefloor (parce qu'après tout, nos gambettes ont aussi besoin d'exercice)