L'année 2013 a été forte en sensations. Après un bon démarrage, la Wii U n'a pas su profiter de l'absence de ses concurrentes pour passer à la vitesse supérieure. L'Electronic Entertainment Expo nous a dévoilé les consoles de salon de Sony et Microsoft dans une guerre d'annonces et de rétro-pédalages. Une riche actualité vidéoludique, mais également un feu d'artifices de hits. The Last of Us, Rayman Legends, Pikmin 3, The Wonderful 101, GTA V ou encore Super Mario 3D World pour ne citer qu'eux. Ces titres, ont su nous redonner le sourire en cette seconde partie d'année qui marque également la transition entre deux générations de consoles. Que vous soyez Xbox One, PlayStation 4 ou Wii U, c'est le joueur qui sera gagnant tant que ces trois géants de l'industrie cohabiteront et se livreront bataille à grands coups d'exclusivités. Car la machine seule ne suffit pas à nous donner les sensations des grands jeux, ces titres épiques qui nous font trembler devant notre télé et que l'on termine le coeur battant. Les softs qui composent ma sélection sont de ceux là. Vous n'y trouverez certainement pas les jeux les plus vendus de 2013, car ceux qui m'ont marqué cette année sont d'un ton bien plus singulier. Et comme une page se tourne, je ne pouvais pas finir l'année sans revenir sur Xenoblade Chronicles, qui pour moi, a véritablement marqué cette génération de son empreinte.
Jeu de la gen : Xenoblade Chronicles
Clairement le titre auquel je ne croyais pas. Des bandes-annonces qui ne me faisaient pas vibrer, des graphismes passés et un univers pour le moins étrange où des humains combattent des machines sur deux grands titans. Rien dans ce que j'avais vu n'attisait mon intérêt. C'est en suivant les excellentes critiques venues du Japon que j'ai décidé d'acquérir le jeu alors que la Wii vivait ses derniers mois de réelle activité. Et quelle claque une fois le disque en rotation, quelle mise en scène du feu de Dieu, quelles musiques, tout respirait dès les premiers instants, le grand jeu.
Et ce n'était rien en comparaison de ce sentiment de pouvoir que l'on ressentait une fois maîtrisé son système de combat, mis au service d'une aventure épique pour la survie de la race humaine. Finalement pas si mal ce Xenoblade Chronicles, certainement le meilleur jeu de rôle de ces dernières années, je n'ai, depuis, plus ressenti les mêmes sensations devant un jeu vidéo. Mon jeu de la gen.
Jeu de l'année : The Wonderful 101
Pour tout vous dire, j'ai découvert le jeu vidéo a la grande époque des salles d'arcade. Alors en découvrant les premières images de The Wonderful 101, j'avais assez peur de ce que pouvait donner la maniabilité d'un beat them all avec un placement de caméra en vue isométrique, d'autant que je ne suis pas franchement adepte des productions de Platinum Games. Et puis, la galette, la console, la manette, l'intro. Je crois que j'ai dû jouer ma première heure avec le sourire figé sur mon visage. Les dialogues, les personnages, cette ambiance tellement over the top, tout semblait génial. Même les techniques, les enchaînements et ce rythme qui nous oblige à toujours aller de l'avant, c'est ça ! The Wonderful 101, c'est l'arcade pure et dure dans votre salon et dans un univers sentai, où l'on retrouvera tous les codes des plus célèbres tokusatsu. Un titre unique et incompris qui n'a clairement pas reçu l'accueil qu'il mérite, aussi bien par la grosse majorité des joueurs que de la part de la presse spécialisée. Mais heureusement, un site de vaillants héros est là pour sauvegarder justice et liberté, Livegen !
Coup de coeur : Bravely Default
Là, c'est un peu mon cœur de fan de J-RPG qui parle. Bravely Default n'est peut-être pas le jeu le plus abouti de cette année 2013, mais il reste à mes yeux le digne successeur d'une longue lignée que je croyais disparue, et ce qu'aurait dû devenir, ou du moins ce vers quoi aurait dû tourner, Final Fantasy. Voici un jeu de rôle qui démarre simplement pour peu à peu se dévoiler et laisser place à une véritable tragédie. Une aventure certes convenue, mais qui fera sourire plus d'un joueur s'étant déjà essayé au genre sur 8-bits ou 16-bits. Tous les plus grand clichés des J-RPG sont là, du héros berger au gars amnésique en passant par la prêtresse des cristaux, Bravely Default n'en oublie pas un seul, pour notre plus grand plaisir.
Pad baveux : X
Je dis souvent que les cinématiques ne rendent pas les coups. Cette phrase, détournée d'un célèbre film d'arts martiaux, veut dire que les images ainsi projetées ne sont jamais le reflet de la façon dont vous serez amenés à jouer manette en main. Pourtant, je dois bien reconnaître que les premières images de X, le projet non dévoilé de Monolith Soft, ont eu leur petit effet. Peut-être tout simplement parce que ces bandes-annonces étaient principalement constituées de phases de jeu, ou encore parce que le staff derrière ce projet réunit des noms aussi prestigieux que Takahashi Tetsuya, Tanaka Kunihiko ou Sawano Hiroyuki. Non, définitivement, X touche ma corde sensible de gamer.
Jeu de la gêne : Rayman Legends
Bon, soyons clair, Rayman Legends est un bon jeu. C'est même un excellent concurrent à notre ami plombier qui avait tendance ces derniers temps à sévèrement se reposer sur ses lauriers. Vous vous en doutez, je ne remets pas le jeu en question. Non, je veux bien sûr parler du report et de la perte d'exclusivité du soft repoussé six mois plus tard à une semaine de sa commercialisation. Qu'Ubisoft ait bien fait ou non de modifier sa stratégie commerciale pour en faire profiter le plus grand nombre, c'est très bien, je ne veux pas rentrer dans ce débat. Ce qui me gêne plutôt, c'est d'avoir laissé dormir des exemplaires de Rayman Legends dans des cartons alors qu'ils auraient pu être commercialisés dès le mois de février sur Wii U. Bien entendu, l'affaire n'est pas si simple et l'éditeur a dû se plier à certaines exigences pour en arriver là, ce qui n'a d'ailleurs pas manqué de faire réagir les joueurs à l'époque.