Humeurs: Piero Kenroll
PLEIN L’OREILLE
Ma re… découverte de 2013, c’était Ken Hensley.
Le gars a été le claviériste et, surtout, le principal compositeur de premiers hits d’Uriah Heep. Il avait quitté le groupe en 1980 pour rejoindre Blackfoot puis se lancer dans une carrière solo pas particulièrement couronnée de succès.
Il semble qu’après quelques pérégrinations Hensley se soit établi en Espagne et associé à un groupe baptisé Live Fire.
Je suis tombé par hasard sur le double live qu’ils ont sorti en 2013 et j’ai pris un pied d’enfer.
Non seulement ils reprenaient avec panache quelques « classiques » du Heep (comme « July Morning », « Easy Living », « Gipsy » etc.) mais il y avait foison d’autres compositions tout aussi époustouflantes dont j’ignorais l’existence.
Ça n’a pas duré.
Je me suis immédiatement lancé dans l’écoute de leur deux récents albums studio (« Faster » et « Trouble ») qui n’ont fait qu’ajouter à mon plaisir.
Sur ma lancée j’ai écouté les albums d’Hensley seul de ces dernières années et j’ai été enthousiasmé. Non seulement ce type est un multi-instrumentiste épatant, un chanteur convaincant mais il est devenu un compositeur de première force, capable de pondre des mélodies accrocheuses dans n’importe quel registre.
Vrai !
Ça va du pur pop au metal en passant par de la dance irrésistible, du prog ou des chansons à texte touchantes.
Un régal pour ceux qui comme moi, adorent la versatilité.
Hensley fait aujourd’hui partie de ces surdoués qui touchent à tout avec bonheur.
Il y a même été d’un album concept, « Blood On The Highway(2007) » qui raconte sa propre histoire : celle d’un membre d’un groupe en pleine gloire qui le quitte et sombre peu à peu dans l’oubli.
Il est plus que temps de changer cela. Je vous recommande donc aussi « Love And Other Mysteries (2012) », »Cold Autumn Sunday » (2005), et “The Last Dance” (2003) pour vous faire une idée de ses capacités actuelles et, à côté de ça il y a encore une dizaine d’albums seuls ou en collaboration qui vous attendent si, comme moi, vous êtes convaincus qu’Hensley mérite pleinement son surnom de Wizard.
Piero Kenroll