Objectif de la journée, environ 10.000 pas. Cette quantité de marche quotidienne permettrait de réduire de 10% environ le risque de développement de diabète de type 2 et de maladies cardiaques, chez les personnes déjà à risque élevé, conclu cette étude internationale. Ses conclusions, présentées dans le Lancet, qui pourraient ne pas valoir pour les personnes sans risque de départ, plaident pour la pratique régulière de cette activité physique à la portée de tous.
Les chercheurs de l’Université de Leicester et de la Duke (US) avec d’autres Instituts de recherche, constatent, pour ce groupe spécifique de patients, que 2.000 pas de plus par jour, au début de l’étude sont associés à une réduction du risque de 10% d’événement cardiovasculaire, c’est-à-dire de crise cardiaque ou d’AVC. Un an après le départ de l’étude, ces 2000 pas supplémentaires par jour au-delà du montant initial sont associés à une réduction de 8% du taux d’événements cardiovasculaires.
Les chercheurs ont mené leur étude de cohorte sur 9.306 personnes âgées en moyenne de 63 ans ayant soit une maladie cardiovasculaire (préexistante), soit au moins un facteur de risque cardiovasculaire. Ces participants prenaient soit du natéglinide (ADO : antidiabétique oral) soit du valsartan (antihypertenseur), soit un placebo. Tous les participants devaient suivre un programme de modification du mode de vie comportant en particulier, la pratique d’une activité physique durant 150 minutes par semaine. Le nombre moyen de pas par jour pour chaque participant a été évalué par podomètre au début de l’étude et 12 mois plus tard. Les participants ont été suivis durant 6 ans pour la survenue d’événements cardiovasculaires.
L’analyse constate que,
-chaque « tranche » de 2.000 pas par jour au début de l’étude est associée à une réduction de 10% d’incidence d’événements cardiovasculaires (HR : 0,90 IC : 95 % de 0,84 à 0,96).
-Chaque augmentation de 2000 pas par jour à 1 an et par rapport au début de l’étude est associée à une réduction de 8% du risque d’événement cardiovasculaire.
-La prise en compte d’une modification de l’IMC, d’un antécédent de maladie cardiovasculaire, du sexe ou de l’âge n’a pas d’impact sur ces résultats.
-Cet effet augmentation ou diminution du nombre de pas par jour a le même effet pour tous les groupes de l’étude, avec ou sans traitement médicamenteux,
La conclusion est simple, la marche habituellement pratiquée et l’augmentation de cette activité physique ont toutes deux un effet très significatif sur l’incidence d’événements cardiovasculaires chez les personnes déjà à risque élevé. C’est un nouveau plaidoyer pour la marche, une activité physique facile à pratiquer.
N.B. L’étude a été financée par Novartis Pharmaceuticals
Source: The Lancet December 20 2013 doi:10.1016/S0140-6736(13)62061-9 Association between change in daily ambulatory activity and cardiovascular events in people with impaired glucose tolerance (NAVIGATOR trial): a cohort analysis (Vignette et visuel Fotolia)
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