Le processus mis en cause est la glycolyse aérobie ou le métabolisme, en présence d’oxygène, du glucose transformé en acétyl-CoA et en gaz carbonique (CO2), en même temps qu’en énergie.
Cette hypothèse de la glycolyse aérobie cause de cancérogenèse est controversée car de précédentes recherches ont pu identifier une glycolyse aérobie accrue, aussi dans les cellules saines. Toujours aujourd’hui, la majorité des scientifiques considère que l’augmentation de l’absorption du sucre dans les cellules est la conséquence d’une demande métabolique accrue de la tumeur et non une cause de développement de la tumeur.
Les chercheurs ont examiné l’expression de protéines de transport du glucose dans les cellules du sein humaines et, en particulier un transporteur de glucose, appelé GLUT3, dont les concentrations s’avèrent 400 fois plus élevées dans les cellules malignes du sein. Ils montrent que la surexpression de GLUT3 dans des cellules non malignes active des voies de signalisation oncogénique et conduit à l’apparition d’une tumeur cancéreuse (Visuel de gauche). A l’inverse, la réduction de GLUT3 dans les cellules malignes conduit à la suppression de ces voies de signalisation oncogénique et les cellules se comportent alors comme des cellules non cancéreuses, même si elles contiennent encore de l’ADN « cancéreux ».
Ainsi, la suppression de l’absorption du glucose conduit à une réversion des cellules malignes sans affecter les cellules non malignes (Voir visuel en haut à droite).
Une découverte majeure qui non seulement apporte un éclairage nouveau sur l’importance de l’absorption du glucose et du métabolisme dans le développement du cancer, contribue à expliquer la relation entre les maladies métaboliques et le cancer et enfin révèle de nouvelles cibles possibles pour le diagnostic et le traitement de la maladie.
Source: The Journal of Clinical Investigation October 3, 2013 doi:10.1172/JCI63146 Increased sugar uptake promotes oncogenesis via EPAC/RAP1 and O-GlcNAc pathways
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