Ila, une jeune femme délaissée par son mari, se met en quatre pour tenter de le reconquérir en lui préparant un savoureux déjeuner. Elle confie ensuite sa lunchbox au gigantesque service de livraison qui dessert toutes les entreprises de Bombay. Le soir, Ila attend de son mari des compliments qui ne viennent pas. En réalité, la Lunchbox a été remise accidentellement à Saajan, un homme solitaire, proche de la retraite. Comprenant qu’une erreur de livraison s’est produite, Ila glisse alors dans la lunchbox un petit mot, dans l’espoir de percer le mystère.
Un film qui parle de de l’Inde, qui plus est du côté cuisine… je ne pouvais pas passer à côté ! En effet, pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, l’Inde est certainement le pays que je rêve le plus de visiter et sa cuisine celle que je préfère entre toutes.
Autant vous dire que j’ai passé un très bon moment.
A voir l’affiche du film, on pourrait penser qu’il s’agit d’une simple comédie romantique. D’ailleurs, l’actrice qui joue Ila ressemble à Salma Hayek sur l’affiche je trouve et cela m’a pas mal perturbé. En effet, je ne voulais pas voir dans ce film qu’un énième histoire d’amour à l’eau de rose…
Heureusement il n’en est rien.
Le film prend comme prétexte cette rencontre improbable pour évoquer plusieurs thèmes dont celui des Dabbawalahs, ces livreurs de repas dont le système est unique au monde.
On en apprend au final que très peu sur ce sujet. On voit les livreurs à plusieurs étapes de leur trajets mais il faut faire quelques recherches pour en savoir plus. Et là j’en ai appris pas mal : 5 000 Dabbawalahs livrent chaque jour 175 000 repas dans Bombay. Ce système assez fascinant existe depuis 123 ans et la probabilité d’un repas soit livré au mauvaise endroit est de une sur un million…
C’est pourtant ce qu’il se passe dans le film. Ila, une jeune femme absolument magnifique (elle est totalement hypnotisante de beauté) prépare chaque matin le repas de son mari en espérant que celui-ci voit à travers ses petits plats tout l’amour qu’elle lui porte…
Un jour le livreur se trompe et commence ainsi une relation épistolaire entre la jeune femme et Saajan une comptable proche de la retraite qui reçoit la lunchbox par erreur.
Rien ne présageait que ses deux personnages se rencontrent, l’une vit dans le quartier hindou de Bombay, l’autre dans le quartier chrétien. L’une est mariée et sort peu, l’autre est veuf et passe son temps entre sa demeure et son travail.
Pourtant, à travers des recettes toutes plus appétissantes les unes que les autres ils vont apprendre à se connaitre, se confier et finalement s’aimer.
Il s’agit bel et bien d’une fiction puisque si l’on s’intéresse un tant soit peu à l’Inde il est évident que cette homme et cette femme n’aurait jamais pu se croiser…
Le film montre des aspects de l’Inde qui sont assez peu portés à l’écran et prend à mon avis quelques libertés, ou montre en tout cas une certaine modernité qui est probablement propre à Bombay et qui est loin d’être aussi présente dans le reste du pays.
En effet, la vie de couple en Inde ne me semble pas aussi « simple » que dans le film. Certes Ila, comme la plupart des femmes mariées, reste cloitrée chez elle la majeur partie du temps mais elle donne une image plutôt progressiste de la femme indienne. Elle tente de séduire son mari, elle ose débuter une correspondance avec un autre homme, pense à quitter le domicile familiale. On ne sait rien du mariage d’Ila. Est-ce un mariage arrangé ? Il y a des chances…
Sa maman aussi se permet de dire des choses qui ne se disent pas…
Tout cela offre une image très positive de l’Inde. Loin des horreurs qui vivent certaines femmes là bas ( je vous invite à regarder le documentaire d’Arte sur ce sujet)
Il y a beaucoup d’humour dans ce film, une certaine ambiance qui donne le sourire, des personnages très attachants.
J’ai aimé la façon dont tout cela a été filmé, loin des images clinquantes que l’on voit habituellement sur ce pays. Les couleurs sont là mais elles semblent plus réelles que celles que j’ai pu voir dans d’autres productions.
Un film qui fait chaud au coeur et qui donne faim