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2013, une année assez bizarre finalement!

Par Citoyenhmida

L’année 2013 s’achèvera bientôt!

Quel goût nous laissera-t-elle? En tous les cas, pas un goût de fraicheur ni de douceur : les conflits sont encore là, beaucoup de peuples sont encore à la recherche de leur liberté, d’autres sont juste en quête de stabilité, certains vivent des changements sociétaux qu’ils espéraient, de nombreuses populations vivent des crises qu’elles n’ont ni provoquées ni même envisagées.

Le monde continue son chemin, avec quelques événements qui nous resteront peut-être gravés dans la mémoire pour quelque temps encore!

Je pense à la disparition des derniers  héros mythiques : Hugo CHAVEZ, dernier Don Quichotte latino-américain à se dresser contre le diable étasunien et Nelson MANDELA, premier et unique africain à avoir exercé le pouvoir sans que le pouvoir lui ait corrompu l’âme et l’esprit.

Je revois le retrait de la scène politique de la reine Béatrice des Pays-Bas et du roi des Belges Albert II en faveur de leur fils respectifs. L’une et l’autre se sont éloignés de la vie publique et politique en pleine connaissance de cause et en pleine conscience de leurs actes. Quelle belle leçon d’humilité et de responsabilité!

Je me remémore aussi le retrait, pratiquement unique dans l’histoire de la chrétienté, du pape allemand Benoit XVI : saura-t-on jamais les véritables raisons de cette démission qui a entrainé l’élection du pape argentin François, homme nouveau dans tous les sens du terme.

Mais à coté de ces événements assez particuliers, d’autres beaucoup plus graves ont secoué la vie de certains pays.

Les assassinats politiques en Tunisie qui ont couté la vie, en l’espace de six mois,   à Chokri Belaïd et de Mohamed Brahimi ont failli faire basculer ce pays dans la guerre civile et qui l’ont entrainé dans uns spirale de tension et de crise dont il n’est pas près de sortir.

L’Egypte pour sa part connait depuis l’éviction, par l’armée et par une partie du peuple, du président islamiste Mohamed Morsi, une période de tension qui a suivi des semaines de manifestations matées par les forces de l’ordre dans la plus terrible des répression. Le pays des pharaons n’en finit de continuer la révolution qui avait mis fin au régime Moubarak.

Partout ailleurs, la guerre et la désolation continuent de sévir !

En Syrie, malgré les arrangements russo-américains à propos des armes chimiques qui sèment la terreur dans ce pays. En Afrique, malgré ou parfois à cause de l’intervention française qui veut rétablir un ordre improbable et une démocratie illusoire! En Palestine, malgré le temps qui passe et les déclarations réitérées et creuses des uns et autres qui n’arrêtent ni la colonisation ni le désespoir d’un peuple!

En France, la société a failli se déchiré à propos du mariage pour tous alors connait des pointes jamais atteintes et en Espagne et au Portugal, la crise s’installe, malgré les mesures d’austérité insupportables. L’Italie a enfin remisé au placard de l’oubli Silvio Berlusconi, pendant que Vladimir Poutine joue au grand démocrate qui pardonne à ses anciens détracteurs et opposants pour se refaire une virginité avant les Jeux Olympiques d’hiver!

L’élection du  réformiste Rohani à la tête de la présidence de la république en  Iran a ouvert la voie à un éventuel règlement de ce qu’il est convenu d’appeler le problème nucléaire iranien. Qu’en sera-t-il dans les faits, surtout que la structure du pouvoir dans ce pays ne laisse que peu de possibilité d’action au chef de l’exécutif, l’essentiel du pouvoir étant aux mains du Guide de la Révolution.

Dans d’autres pays, des gouvernements islamistes en place depuis quelques années ont fini par céder aux sirènes de la corruption : le cas de la chaste Turquie et la prude Indonésie.

Au Maroc, l’année 2013 a été à nulle autre pareille. L’affaire  inexpliquée d’un pédophile espagnol condamné à 30 ans de prison a mis à nu  les défaillances du système de la grâce royale! Mais là encore, le Maroc a montré sa capacité à affronter les crises dans le calme et le respect des institutions : il reste à savoir si nous saurons en tirer les leçons qui s’imposent.

Un autre événement a aussi marqué cette année 2013 au Maroc : la longue crise gouvernementale, née de la défection du Parti de l’Istiqlal qui a lâché ses alliés du P.J.D., les forçant ainsi à se jeter dans les bras du R.N.I.,  leur adversaire d’hier! Simple épisode de la vie politique du pays ou symptôme d’une vie politique dévoyée? La réponse est difficile à apporter, tant les chantiers auxquels le gouvernement doit faire face sont énormes, complexes et urgents!

Pour ma part, je retiendrai de cette année marocaine la fermeté des discours royaux qui donnent à certains problèmes du pays la tonalité qui leur convient : je ne peux par contre que déplorer que nos élites politiques ne font qu’applaudir ces discours sans que leur zèle laudateur soit suivi d’effets! Mais nous ne pouvons exiger de ces prétendues élites d’être autre chose que ce qu’elles sont!

Ainsi s’achève cette drôle année 2013 !

N’oublions au pâssage que cette drôle d’année à été celle de Eward Snownden, cet informaticien américain qui a révélé au monde le scandale des écoutes téléphoniques que les U.S.A. imposent à la plus part des  pays monde, dirigeants inclus!


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