On lit dans plantnet-projet un texte remarquable de Michel Chauvet sur la façon dont il convient de nommer les pamplemousses alias pomelos alias grapefruits en français.
Comme pour beaucoup de fruits nos langues parlées sont imprécises et l'auteur préfère, à raison, le mot usuel "pamplemousse" pour nommer citrus maxima et ses hybrides.
Après tout on nomme bien "citron" tout un petit monde qui comprend aussi les limes ("citron vert"), orange tout un monde qui comprend aussi les bigarades ("orange amère")...
Le mot "pamplemousse vrai" est plus précis pour c. maxima, fruit qui n'a ni le gout ni la texture de ses nombreux hybrides, spécialement américains.
Poorman Orange (New Zealand Grapefruit) par exemple est un hybride (probablement chinois) de pamplemousse vrai et (à mon avis) d'une orange (c. sinensis) ou d'un hybride d'orange :
il a bien un gout d'orange, une couleur d'orange, il est sucré comme une bonne orange, il est bien juteux mais en plus il est gros, plat et a cette note d'amertume des pamplemousses vrais fraichement récoltés.
Ce fruit est plus rustique que le pamplemousse vrai,
le cultivar diffusé par Tintori a nettement moins de pépins que les cultivars américains, sa maturité est fin décembre dans le sud européen.
Nous servons la pulpe du pamplemousse de Nouvelle-Zélande, superbe fruit, avec un peu de liqueur de génépi.
Cette artemisia a aussi une note d'amertume étonnement complémentaire de celle du pamplemousse, la rencontre est joyeuse, la luminosité belle, le génépi clair respecte le bel orange, le croquant plus intéressant que celui des oranges.
Le chef David Kinch le sert en sorbet gingembre + pamplemousse Poorman