Critiques Séries : Bonnie & Clyde. Mini-series. BILAN.

Publié le 29 décembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

Bonnie & Clyde // Mini-séries. 4 épisodes.
BILAN


Nous raconter les aventures de Bonnie & Clyde sur deux téléfilms d’une heure et demie c’est à la fois une bonne et une mauvaise idée. Surtout quand derrière il y a Lifetime. Autant dire que Lifetime a certainement voulu sa part du gâteau dans la production de cette mini-série et donc des scènes plus romancées. La romance entre Bonnie et Clyde fonctionne certes plutôt bien mais devient à l’écran rapidement ennuyeuse. Il ne se passe pas suffisamment de choses dans ce couple dont je ne connais pas grand chose si ce n’est ce que j’ai pu voir dans divers films au cinéma. Du coup, j’aurais bien aimé que l’on nous en dise un peu plus sur comment ils ont vécu leurs aventures et surtout ce que cela a injecté à leur couple. Il faut attendre le milieu de la seconde partie afin que les deux commencent à s’engueuler pour des broutilles en plus. Bonnie & Clyde pâtie également de la réalisation plutôt caramel mou de Bruce Beresford. Ce dernier à qui l’on doit des films sympathiques comme Le Contrat ou encore Double Jeu n’offre pas suffisamment d’envergure à Bonnie & Clyde. On sent que c’est une production Lifetime et cela m’embête terriblement.
L'histoire vraie de Bonnie Parker et Clyde Barrow...
Du coup, Bonnie & Clyde est plus ou moins bouffée par sa propre idée de faire une histoire avec plusieurs choses en même temps dedans. Je sais bien que pour parler des faits il faut parler de l’amour qu’il y avait entre ces deux tourtereaux et vice-versa mais cela aurait très bien pu être beaucoup moins engoncé sous les bons sentiments. Je ne pense pas que leur vie fût si chaleureuse. On a parfois l’impression de vivre dans un épisode de la Petite Maison dans la Prairie ou une série du genre. Ce n’est pas eu la reconstitution soit totalement dénuée d’intérêt mais cela manquait d’un peu de légèreté. Surtout que derrière tout ça il y a un Emile Hirsch qui en redemande sous les traits de Clyde. Je dirais même qu’il porte plus ou moins le téléspectateur jusqu’au bout de Bonnie & Clyde. Dommage d’ailleurs que le scénario veuille trop en faire également autour de ce personnage en lui donnant des moments gavés aux bons sentiments. Mais je pense qu’il ne fallait pas trop attendre de Joe Batteer (qui avait déjà signé le très mauvais téléfilm sur la vie d’Anna Nicole Smith pour Lifetime) et John Rice (Windtalkers les messagers du vent).
Les deux scénaristes ont donc une collection de navets à leur actif. Je ne pense pas qu’ils pouvaient faire des miracles ici non plus. Mais j’aurais aimé faire confiance, notamment car derrière Bonnie & Clyde il y a History. History est une chaîne qui a le souci du détail historique (bien qu’elle diffuse Vikings et que je ne sois pas sûr qu’elle soit totalement fidèle aux héros que l’on connaît tant on ne sait que très peu de choses sur eux). Bref, Bonnie & Clyde est une histoire vue et revue au cinéma. Du coup, il aurait été judicieux d’y introduire des choses différentes. Avec près de trois heures de film, il y avait largement de quoi faire vous ne pensez pas ? En tout cas, c’est certainement le plus gros problème de cette mini-série. Elle ne va pas suffisamment loin et ne se concentre que sur l’aspect superficiel de l’histoire de ces héros. Que cela soit la quête de célébrité de Bonnie (sa relation avec la journaliste, etc.) ou encore l’amour que voue Clyde à sa belle. Ce dernier a beau être le meilleur élément de la mini-série, je n’ai pas réussi à être totalement satisfait non plus.
Note : 3.5/10. En bref, on s’ennui quand Bonnie & Clyde tombe dans les clichés des mésaventures de ses deux héros emblématiques. Sans compter l’aspect bon sentiment qui masque toute la violence de cette aventure passionnelle.