Les chercheurs ont suivi, durant 22 ans, un échantillon représentatif de 6.019 personnes âgées de 25 à 74 ans, participant à la cohorte NHANES I (National Health and Nutrition Examination Survey).
Les participants avaient subi des tests sanguins, des examens médicaux et psychologiques et renseigné par questionnaire leurs niveaux d’anxiété et de dépression. Puis les AVC et autres événements cardiovasculaires ont été recensés à partir des registres hospitaliers. Les facteurs de confusion autres que l’anxiété ont été pris en compte. Sur l’ensemble des participants, 419 cas d’AVC incident ont été recensés.
Même une augmentation modeste des niveaux d’anxiété est associée à un risque accru d’AVC (HR : 1,14 IC : 95%, de 1.3 à 1.25).
Ainsi, les personnes situées dans le tiers supérieur des niveaux d’anxiété présentent un risque d’AVC accru de 33% vs les participants les moins anxieux.
Le Pr Maya Lambiase, chercheur en médecine comportementale et cardiovasculaire à l’Université de Pittsburgh et auteur principal de l’étude explique que si chacun peut ressentir une certaine anxiété de temps à autre, lorsque cette anxiété devient chronique ou sévère, alors elle produit son effet sur le système vasculaire. D’autant qu’à l’anxiété sont fréquemment associés d’autres facteurs de risque, comme le tabagisme et la sédentarité, par exemple, mais également des niveaux d’hormones de stress, un rythme cardiaque ou une pression artérielle trop élevés. Ces résultats persistent même en cas de dépression. De précédentes études ont en effet déjà suggéré le lien entre la dépression et le risque accru d’AVC.
Source: Stroke December 19, 2013, doi: 10.1161/STROKEAHA.113.003741 Prospective Study of Anxiety and Incident Stroke
La DÉPRESSION augmente le risque de décès cardiaque