EMBRASEMENT plutôt que FEU de PAILLE

EMBRASEMENT plutôt que FEU de PAILLE – UFML

Le feu de paille qu’espéraient certains n’a pas eu lieu. Au contraire, les braises sont solides et après un an d’existence, l’UFML ressemble bien plus à un feu de joie et de lendemains d’embrasement que ce tas de cendres froides que nos détracteurs espéraient.

Nous gênons cela est un fait, car nous sommes une porte grande ouverte. L’air vicié des conciliabules ne s’accommode pas du vent nouveau et les dénigrements des derniers mois, de la part de certains dirigeants syndicaux, témoignent de leur début d’asphyxie.

Cette année 2013 a été riche malgré la confirmation de la baisse des revenus des médecins. Elle a été marquée par le début des pressions sur quelques centaines de nos confrères désignés « abuseurs » par des pratiques tarifaires jugées « excessives », uniquement sous l’angle comptable. L’avenant 8 est bien une machine à sanction, n’en déplaise à la CSMF, totalement muette d’ailleurs à ce sujet malgré quelques maigres protestations de fin d’année. La multiplication récente des lettres d’avertissement consacre le plafond de 150 %, y compris sur Paris, initialement annoncé comme préservé de même que Lyon et les Hauts-de-Seine.

Les mensonges se multiplient dans le silence complice de ces syndicats signataires qui manifestement sont passés à d’autres signatures, à défaut d’autres combats.

Cette année 2013 a été également celle de la mise en place poussive et suspecte du Contrat d’Accès aux Soins (CAS), malgré une campagne inique et incroyablement dispendieuse de l’alliance contre nature, affirmée et affichée sans vergogne, de la CSMF et de la CNAM. Des milliers de visites des DAM, des milliers de courriers, mails, parfois des pressions mensongères pour arriver à cet accouchement grâce à la signature, par tromperie, d’un avenant 11. Tout cela pour permettre la mise en place d’un contrat mal conçu, mal porté et mal accouché, reposant sur des promesses de prise en charge des cotisations sociales déjà galvaudées, ne recevant pas l’engouement escompté des spécialistes de PTL (Plateau Technique Lourd) en secteur 2, pour un résultat qui n’améliora pas l’accès aux soins.

2013 aura également été l’année de la confirmation de la versatilité de MG France qui un jour dit un « oui » idéologique à la généralisation du tiers-payant généralisé, puis au vu d’un rejet massif dans toutes les enquêtes auprès des confrères, se replie sur un « non » électoraliste. MG France fait ainsi preuve d’une démarche purement idéologique, insensible à l’argumentation et à la réflexion, et que seule la crainte de perdre en popularité permet de réviser.

L’année 2013 à été malheureusement l’année faste des Complémentaires Santé entre :

l’obligation de souscrire une complémentaire à travers l’ANI,
la préservation des clauses de désignations (a minima et après d’âpres batailles entre le gouvernement, le conseil constitutionnel, les instituts de prévoyance et l’UNOCAM),
les contrats responsables avec un maximum de remboursement à 100% par acte,
et bien sûr, les réseaux de soins avec remboursement différenciés, pour l’instant « réservés » à l’optique et aux soins dentaires. La loi le Roux est votée, et seules les mutuelles se frottent les mains.

Encore une fois, l’UFML est (avec l’UCDF et la FMF), bien seule à briser le silence et l’atonie syndicale. La solvabilisation du CAS par les mutuelles n’est qu’un fantasme de plus qui s’effondre cette année dans l’indifférence d’une CSMF aux ordres.

L’UFML a entendu la partition que certains tentent de jouer, mais l’union n’est pas une posture ; l’union se construit pas à pas et toute bonne volonté est la bienvenue dans le collectif de mars.

Enfin, et non des moindres, est la mainmise de l’Etat sur les réserves de la CARMF, préparée minutieusement par la CSMF et MG France, à l’issue d’une longue campagne de dénigrement de nos représentants élus, et au premier chef le Président de la CARMF, le Dr Maudrux. Le rapport de l’IGAS n’étant pas suffisamment éloquent, nos tristes confrères jettent l’opprobre et l’anathème sur ceux qui, au quotidien, ont maintenu les réserves de notre caisse de retraite à flot.

Et que dire de ce réveil tardif et douloureux de la CSMF et autres syndicays signataires, découvrant ce que l’UFML a écrit depuis un an, quant à la disparition future de la « niche fiscale intolérable » correspondant aux participations de la sécurité sociale, aux cotisations des S1 ? Rien, sinon que le rapport de la Cour des Comptes, rendu public en septembre 2012 l’écrivait déjà, bien avant la signature par ces mêmes syndicalistes du funeste Avenant 8. À quoi bon aujourd’hui s’offusquer de ce qui était annoncé hier ? Les cris d’orfraie ressemblent bien plus aujourd’hui aux suppliques des condamnés devant leur impitoyable bourreau.

EMBRASEMENT plutôt que FEU de PAILLE – UFML

L’UFML c’est aujourd’hui des milliers d’adhérents et sympathisants.

L’UFML c’est des propositions et des rencontres pour lutter contre les « déserts », pour informer in vivo les confrères.

L’UFML c’est aussi la lutte sur le terrain juridique contre l’avenant 8, contre la manipulation des chiffres du CAS par la CNAM, contre les affiches insultantes de Santéclair.

L’UFML c’est des milliers d’heures et des centaines de confrères mobilisés dans l’échange et la réflexion.

L’UFML est aujourd’hui bien plus que ce supposé « feu de paille », mais nous avons besoin de vous tous pour concrétiser ce qui doit représenter notre projet majeur de 2014, impliquant toutes les professions de santé et initié par l’UFML : le « Collectif de Mars ».

Les combats se gagneront ensemble et ceux-ci seront nombreux. Rejoignez-nous : En être c’est exister, adhérer c’est Résister.