Encyclopédie Universelle de tous les sports n° 22

Hockey sur glace n. m.

Etymologie: Nouvel exemple d'anglicisation d'un vieux mot franbaton crochu, a ne pas confondre avec son homonyme designant un spasme irrepressible et fort genant pour la pratique du sport decrit ici.

Origine: Les bergers lapons, qui avaient adopte le Patinage artistique (voir ce mot), une fois les rennes ramenes a l'etable, se retrouvaient sur la glace de quelque lac gele pour rivaliser d'elegance, mais parfois cette competition degenerait en une bonne baston (autre nom du hoquet). Les Anglais entreprirent de policer cette activite et de lui donner un caractere ludique: sur le modele du football (voir ce mot), il s'agit de marquer des buts en propulsant un petit rondin de bois (palet) dans la cage adverse au moyen d'une crosse.

Il est patent que l'essence originelle de ce sport l'emporte encore sur les sophistications reglementaires introduites posterieurement: tout dans le vocabulaire, l'equipement et le comportement des joueurs est fait pour rappeler que le but reste et demeure d'infliger une raclee a l'adversaire. De nombreuses expressions venues du hockey sont ainsi passees dans le langage courant, comme mettre un palet. Le hockeyeur est lourdement harnache: casque, rembourrages divers destines a amortir les coups la crosse surpasse la batte de Baseball (voir ce mot): elle permet non seulement, balancee a bout de bras, d'assommer l'adversaire, mais aussi de le crocheter les patins eux-memes donnent un surcroit de vitesse occasionnant des tampons memorables, sans compter leur tranchant, fort dangereux pour les mains du patineur a terre (si on peut appeler ainsi la surface glacee). Enfin, le palet est un projectile par lequel on essaie sans cesse de venir a bout d'une sorte d'epouvantail engonce dans ses vetements et place en sentinelle devant une cage a poules (vide heureusement). Le plus grand desordre regne dans la patinoire, avec des changements incessants de protagonistes, qui regagnent leur banc sans prevenir. Heureusement des arbitres deguises en zebres pour rechauffer ce decor boreal s'interposent periodiquement et envoient en prison les combattants les plus deloyaux.