Ripper Street // Saison 2. 8 épisodes.
BILAN
L’an dernier, je me souviens de vous avoir parlé d’une série policière intéressante au ton différent. Puis, plus les épisodes passaient et plus l’énergie s’infusait dans la Tamise londonienne
pour ne donner que des épisodes sans véritable âme et sans grand intérêt. Je n’avais pas envie de voir la saison 2 de Ripper Street mais pour tout vous dire, le fait que
BBC One ait annoncé l’annulation de la série m’a motivé. Je me suis dit, pourquoi pas voir les derniers pas d’une série qui était prometteuse à ses débuts et qui a fini par
décevoir. Je suis aller jusqu’au bout de cette seconde saison sans grand conviction. Disons que je ne savais pas vraiment quoi attendre et encore moins ce que je voulais voir. La première saison
s’était achevée de façon tellement confuse que je n’avais pas vraiment eu d’intérêt pour la fin ni même le début de la saison 2. Sauf que petit à petit, cette seconde saison a réussi à faire tout
ce que la saison 1 n’a pas réussi à faire. En cherchant plus loin, en creusant un peu plus les personnages et en développant des intrigues beaucoup plus rythmées. Toutes ne sont pas
nécessairement passionnantes mais l’intégration de David Costabile (Breaking Bad) au casting était une excellente idée.
Ce dernier apparait dans les deux derniers épisodes de la saison 2 sous les traits de Daniel Judge. Un personnage haut en couleur qui va donner du fil à retordre à pas mal de personnages. C’est
l’occasion d’introduire un méchant efficace et charismatique incarné par un homme qui sait comment s’y prendre pour se faire. Il avait déjà pu jouer un rôle assez proche mais plus propre dans
Low Winter Sun (AMC) puis précédemment encore sous les traits de Daniel Hardman dans Suits (USA Network).
Puisque mine de rien, le premier épisode de la saison 2 n’était pas aussi intéressant que ça. Ce dernier était assez correct dans son ensemble, reprenant plus ou moins la mécanique de la série et
les personnages dans leurs propres univers. J’avais été légèrement déçu. L’atout de Ripper Street c’est Matthew Macfadyen, son héros, et du coup cet épisode
donnait presque l’impression que la série s’appuyait sur lui à chaque fois que le scénario commençait à légèrement flancher.
Le premier épisode nous permettait donc d’explorer Chinatown (parfois j’ai un peu retrouvé Serangoon Road, un peu seulement). Puis nous allons à Leman Street enquêter sur la mort
d’une femme. Tout cela va nous emmener dans une histoire assez intéressante, notamment pour tous les personnages différents que l’on va rencontrer. Le fait que l’on aille un peu plus loin, que
l’on creuse le Londres caché, c’est une bonne idée. C’est aussi ce qui manquait à la première saison qui restait à mon humble avis bien trop en surface. Ici en va à la rencontre de gens que l’on
n’a pas l’habitude de voir. C’est là que nous allons tomber à nouveau sur Joseph Merrick aka Elephant Man. Et puis pendant ce temps, Reid doit encore se dépatouiller tout seul
d’une histoire peu reluisante. Tout ce qui entoure Reid n’a jamais été ce qui m’a le plus intéressé dans Ripper Street. Notamment car je ne suis pas un très grand fan des
histoires d’amour que la série a pu développer mais également car le potentiel est beaucoup plus grand. Cela me rappelle par moment Copper (BBC America), une
autre série policière décevante se déroulant dans le passé.
Note : 6/10. En bref, dommage qu’il ait fallu attendre la saison 2 pour que la série évolue et grandisse dans le bon sens.