29 décembre 2013
Disons tout de suite qu’il ne m’a pas été facile d’entrer dans cette histoire : l’auteur relate un « coup tordu » mené par un obscur attelage de commandos militaires, de mercenaires privés, de diplomates et d’hommes d’affaires ; on comprend mal ce qui se passe à Gibraltar, et on a envie d’arrêter la lecture.
Mais la scène s’anime tout à coup, avec un changement de décor, la douce retraite en Cornouailles de Sir Christopher, ancien Ambassadeur de sa Majesté, ses remords et sa transformation cahotique en « lanceur d’alerte ».
Il se passe des choses haletantes, les personnages sont bien dessinés et attachants, on tremble pour eux, qui sont menacés par des voyous sans scrupules, et on accélère sa lecture.
Donc ce n’est pas un grand LE CARRE (qui a écrit plus de 20 livres), mais c’est un livre qui se lit.
Une vérité si délicate, par John Le Carré, traduit de l'anglais par Isabelle Perrin, édité au Seuil, 329 p., 21,50 €