La bourse est ainsi faite qu’elle nous catégorise dans les gagnants ou les perdants, plus par notre perception que par la réalité: avons-nous battu cet indice? Avons-nous fait mieux que l’année passée? Qu’importe donc si nous finissons 2013 comme médaillé d’or de la performance boursière? Une médaille en chocolat suffit amplement, et elle aussi sera vite oubliée.
Toute une industrie financière s’est bâtie sur le besoin humain inexorable de se comparer, de (se) dépasser. Arrêtons, si ce n’est que pour quelques jours, de jouer ce jeu là. Contentons-nous d’être satisfaits de ce que nous avons, d’avoir une bonne année derrière nous, tout en sachant que, viendra janvier, le tourbillon des annonces, des avertissements sur résultats et autres surprises nous fera vivre un rock n’roll émotionnel…à moins que nous sachions vraiment prendre distance et investir de façon à ne pas être tributaire des émotions, mais vivre serein dans la conviction que ce dans quoi nous avons investi est ‘juste’, saura survivre les pires montagnes russes boursières et que nous ne sommes pas dans une situation à avoir besoin des fonds à court terme, bref planifier, organiser et gérer (mais pas trop, car c’est là que nous faisons des bêtises…). Comment ? Les moyens existent, nous les connaissons tous, je ne vous ferais pas l’affront de les répéter. Par contre, la partie application (‘Umsetzung’ comme on le dit si bien en allemand) est la partie délicate. C’est pourquoi je vous souhaite pour 2014 non pas une année boursière favorable (si, quand même un peu), mais surtout une année paisible pendant laquelle vous saurez mettre les priorités là où il faut (et nous avons tous intuitivement la réponse…).