"Vous le savez peut-être", débutent parfois les Chroniques de Stéphane de Groodt. Sauf que de tels récits n’auraient que peu d’intérêt sans un "petit quelque chose" ou "je-ne-sais-quoi" artistique. Inventions décalées et illustrées : en quelques mots et quelques mois, Stéphane de Groodt a construit un univers de métaphores, de litotes, rarement d’euphémismes mais avec style : certainement. Des rencontres non pas populaires mais littéraires et adaptées à chaque esprit : souvent des gens connus, plébiscités, du "buzzness" comme l’affirme l’auteur et avant tout médiatiques. Ces individus dont "tout le monde parle", l’auteur Belge les esquisse avec son vocabulaire et son savoir-faire : en bref, à sa manière. Décalé par les images, l’absurde n’est pas simple et a tout de même une cohérence, un fil rouge, une idée clef : assembler les mots éclectiques pour créer d’autres sens, doubles quelques fois, uniques souvent … voire venus par néologisme.
Car oui, les appellations commerciales soulignent en Stéphane de Groodt "la révélation de l’année", le "nouveau Desproges", mais il est tout simplement l’homme et dans l’univers qu’il conçoit et nulle besoin de références pour construire des chroniques dont lui seul à les clefs du déroulement. Comme souligné à plusieurs reprises, ces nominations sont avant tout dues à une présence médiatique et télévisuelle. La vie est telle que la notoriété nait de la médiatisation et la tendance est ainsi. Quoiqu’il en soit, son talent est original et n’a "peu ou prou" comme l’affirme De Groodt, d’égaux. L’ego? Jouer, par plaisir, de rencontres inattendues : Dieu, dans une rencontre inédite Bois de Boulogne, Dominique Strauss-Kahn à 2 reprises dans son "Pyjama pilou-pilou" et ses "chaussons Hello-kitty" … Mais aussi des personnages du plat pays comme Jean-Claude Vandamme, Jacques Brel, des évènements : la "der des der" de "Retour vers le futur" en Juin 2013, le Festival de Cannes et bien d’autres faits.
Littéraire mais aussi télévisuelle, l’œuvre de Stéphane de Groodt est à retrouver dans Le Supplément sous le nom de "De Groodt". Anciennement, "Retour vers le Futur" : tous les Dimanche à 12h45 !
Un peu plus de 50 fragments spirituels de chroniques composent Voyages en Absurdie : pour les habitués de Canal +, la plupart des chroniques représenteront une forme de rediffusion papier des paroles accentuées de son auteur assortie de quelques inédits; pour les autres une découverte non pas exotique mais déroutante et riante. Personne ne perd à découvrir rapidement les quelques 200 pages de Voyages en Absurdie : pour chacun, elle permet d’apprécier de nouveau avec une lecture littérale et cette dimension implicite nécessaire de le lire à l’oral pour les jeux de mots les plus alambiqués.
Tous les lecteurs s’y retrouvent ? Assurément. De Groodt ne joue pas sans mesures ni sans idées. Aucun tabou non plus puisque religion, icônes politiques, vedettes ou personnalités religieuses ont le droit à une entrevue à la De Groodt. L’idée peut-être de battre le débat d’un "Peut-on rire de tout ?". Cela dit, De Groodt reste bon enfant puisque le rire est manié à travers des mots choisis, souvent composés pour prêter au rire. La lecture y est aisée, souvent à double niveau, pour un rendu incroyablement divertissant. 200 pages lues à tout à l’heure : difficile de résister à une aventure contée par un maitre des mots. La force De Groodt est de rester dans un équilibre qui n’est ni grivois, ni vulgaire, ni populaire, ni passe-partout. Une mesure bien menée qui en partie explique la facilité de la lecture et donc la compréhension.
Un projet clair, net et sans fautes ni de goût ni de prononciation !
Convaincu(e) des Chroniques Télévisées ? Rassurez-vous car quelques inédits et non pas seulement une Préface inédite sont inclus dans l’œuvre. Or, comme nous pouvions en faire mention, l’avantage étant d’avoir sous les yeux en quelque sorte le "script" original de chaque émission rondement menée. Assidu au rendez-vous Dominical, sans avoir le cerveau lent, il est possible de passer à côté de quelques subtilités dont l’oreille n’est pas encore sensibilisée. On peut l’affirmer sans mal : notre auteur, touche à tout en tant qu’acteur, , auteur, chroniqueur radio et télé’ fait valoir une œuvre autant valable à la simple lecture qu’à sa prononciation. A deux pas de la poésie joyeuse, où rire et sourire s’associent, l’Absurde par De Groodt a cet aspect d’un fleuve pas si tranquille. Ou du moins, au risque de croiser sur une même page un Jérôme Cahuzac et Kim Jung Un.
Des portraits guidés par l’absurde et le rire …… Un rire à la sensibilité de chacun, surtout.Utiliser deux mots pour en faire qu’un, Stéphane De Groodt fait équipe avec Christophe Debacq. L’air d’une seconde nature d’utiliser le commun pour en faire quelque chose d’autre, du rire, mené à la baguette de l’absurde, cela semble être quelque part une marque de fabrique que l’on ne voit que dans ce modeste recueil. Bien loin des blagues potaches à la Monsieur et Madame ont un fils, la finesse fait le reste et surtout le détail. Il existe encore des humoristes, encourageons-les à prendre d’autres formes et surtout celles qui n’ont pas encore été bien exploitées. Celle-ci est incontestablement originale et vaut bien plus que le détour mais bien le temps de s’y arrêter le temps d’une heure ou deux de lecture à vitesse lumière … Vers "Un retour vers le futur".
Artisan des termes, révélé avant tout par la télévision mais au talent certain … Issu d’un savoir-faire.
La grande qualité de l’œuvre réside avant tout dans l’originalité de concevoir des récits courts, très imagés, organisés dans un rythme ou presque chaque point est précédé d’un ricochet sonore ou d’une absurdité cohérente. Le travail a dû être long et prouve bien qu’avant d’être télévisuel, tout un mécanisme de réflexion, de maturation, d’écriture, de cohérence fonde Voyages en Absurdie. On ne nait pas artisan des lettres sans avoir maniées les Arts, les consonnes et les associations; de même qu’on ne peut construire quelque chose d’absurde sans un minimum de cohérence. Malgré toute l’application, Stéphane De Groodt use d’une imagination qui déborde de loin tout sérieux possibles, la limite des syllabes pour envisager une création originale, divertissante, et par conséquent plaisante …
Si on m'avait dit qu'un jour je batterais Mike Tyson… Merci à vous !! http://t.co/nAa1SW5YNS—
stéphane de groodt (@stephdegroodt) December 24, 2013
Coup de balai contre la morosité, le livre Voyages en Absurdie de Stéphane de Groodt est au sommet des ventes, se mange sans faim car n’aura de fin et début que votre choix dans la lecture de l’une des réussites de la fin d’année 2013. Rupture de stock à sa sortie, Voyages en Absurdie est disponible à 15,17€ et est en stock !