Une nuit à Rome est surtout l’histoire d’un dilemme, celui de Raphaël qui, à l’aube de ses quarante ans, hésite à rejoindre la capitale italienne pour retrouver l’amour de jeunesse qui n’a jamais cessé de hanter son esprit.
Si le premier volet présentait tout d’abord les différents acteurs de cette comédie romantique avant de se concentrer sur les tourments de Raphaël, cette conclusion embarque le lecteur pour Rome. En abandonnant sa copine sur le quai de la gare, Raphaël choisit donc de répondre à cette promesse vieille de vingt ans, en prenant le risque de tourner le dos à tout ce qu’il a construit depuis.
Si le scénario est plutôt léger, Jim parvient cependant à saisir les états d’âme de son personnage avec grand brio et propose des dialogues parfaitement ciselés. Il prend également le temps de se concentrer sur les répercussions du choix de Raphaël. La liberté qu’il s’octroie en pleine crise de la quarantaine se paie cash et les dommages collatéraux sont montrés à travers le désespoir des compagnons respectifs de Marie et Raphaël.
Le changement de décor et les retrouvailles des deux anciens amoureux permet également à Jim de restituer toute la beauté de la capitale italienne, tout en livrant quelques scènes particulièrement sensuelles. Chauffée au soleil italien, la colorisation experte de Delphine continue de rehausser la mise en images alléchante de Jim. À l’aide d’un découpage efficace, il parvient également à donner du rythme à ce récit dont une adaptation cinématographique est d’ores et déjà annoncée.
Un bon diptyque !