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SOMMEIL: Le cœur des femmes ne peut pas s'en passer – Brain, Behavior and Immunity

Publié le 28 décembre 2013 par Santelog @santelog

SOMMEIL: Le cœur des femmes ne peut pas s'en passer – Brain, Behavior and ImmunityCette étude réactualisée par des chercheurs de la Duke University révèle que les troubles du sommeil sont associés à une plus grande détresse psychologique et des risques plus élevés de maladie cardiaque et de diabète de type 2, chez les femmes que chez les hommes. L’étude d’origine, publiée dans la revue Brain, Behavior and Immunity et commentée par ces scientifiques, remarque que si les femmes sont aussi nombreuses à souffrir de troubles du sommeil, la plupart des études, menées auprès d’hommes, n’avaient pas encore souligné des conséquences cardiovasculaires plus sévères chez les femmes.

Edward Suarez, professeur agrégé de psychiatrie et de sciences comportementales à la Duke remarque si les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes de signaler des troubles du sommeil, la majorité des études sur le sommeil ont mis l’accent sur ​​les hommes. Son étude a porté sur 210 hommes et femmes d’âge moyen en bonne santé et sans antécédents de troubles du sommeil, non-fumeurs et ne prenant pas de traitement médicamenteux. La qualité du sommeil a été appréciée, par l’échelle «  Pittsburgh Sleep Quality Index  » (PSQI), qui prend en compte la quantité totale de sommeil, de la fréquence d’éveil pendant la nuit et du délai d’endormissement. La dépression et la propension à la colère ou l’agressivité ont également été prises en compte. Enfin, les différents bio-marqueurs de risque cardiaque et de diabète ont été évalués à partir d’échantillons de sang.

SOMMEIL: Le cœur des femmes ne peut pas s'en passer – Brain, Behavior and Immunity
L’analyse constate des risques plus sévères chez les femmes :

·   environ 40% des hommes et femmes peuvent être considérés comme mauvais dormeurs ou à troubles du sommeil,

·   pour les femmes, un mauvais sommeil est étroitement associé à des niveaux plus élevés de détresse psychologique et à une propension plus forte à l’hostilité, la dépression et la colère que chez les hommes.

·   les femmes au plus haut degré de perturbation du sommeil présentent des niveaux plus élevés (que les hommes dans la même situation) pour l’ensemble des bio-marqueurs testés,

-   en particulier, des niveaux plus élevés de protéine C-réactive et d’interleukine – 6, des bio-marqueurs de l’inflammation associés à un risque accru de maladie cardiaque,

-   ainsi 33% des femmes à troubles du sommeil présentent des niveaux de protéine C-réactive associés à un risque élevé de maladie cardiaque,

-   des niveaux plus élevés d’insuline associés au risque de diabète.

C’est le temps d’endormissement qui apparaît comme le facteur le plus fortement prédictif du risque cardiaque et de diabète.

C’est aussi une des premières études à montrer face à un facteur de risque, de telles différences entre les sexes –que les auteurs expliquent par des différences hormonales-, mettant en évidence l’intérêt de la prise en compte des troubles du sommeil dans la surveillance cardiovasculaire, en particulier chez les femmes.

Sources: Brain, Behavior and Immunity 2008 Self-reported symptoms of sleep disturbance and inflammation, coagulation, insulin resistance and psychosocial distress: Evidence for gender disparity

Duke University Poor Sleep More Dangerous for Women (Visuel © Konstantin Yuganov – Fotolia.com)


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