Communiqué de presse du 26 décembre 2012
Rajouter de la souffrance à la souffrance :
Omar Sy, Laetitia Halliday, Nikos Aliagas … et plus de 53.000 personnes disent non !
Aujourd’hui, en France, il est interdit d’effectuer des soins de conservation pour les personnes décédées séropositives. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Que la famille et les proches d’une personne séropositive décédée ne pourront pas lui rendre un dernier hommage.
Plus de 5 ans que Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida se bat pour que les personnes séropositives aient droit au même respect que pour toute personne défunte.
Plus de 5 ans que le président d’ELCS rappelle que cette interdiction est tout autant intolérable qu’injustifiée.
- Intolérable au regard de la souffrance qu’elle engendre du fait de ne pouvoir rendre un dernier hommage au défunt : rajouter de la souffrance dans une période profondément et intimement douloureuse est inhumain !
- Injustifiée car, au-delà de consacrer une conception dangereuse du VIH/sida comme maladie honteuse, elle crée un sentiment de fausse sécurité pour les thanatopracteurs : plus de 30.000 personnes ignorent leur séropositivité en France. Alors que l’interdiction crée une sécurité illusoire, c’est bel et bien l’amélioration des conditions de travail des thanatopracteurs et la réglementation de cette profession qui doivent être privilégiés comme solution.
Tous les acteurs de santé se sont positionnées publiquement pour la levée de l’interdiction : le Conseil national du Sida le 19 mars 2009 et le 12 janvier 2013, le Haut Conseil de la santé publique en décembre 2012, la Direction générale de la Santé le 11 janvier 2012 …
La levée de l’interdiction est également réclamée par bon nombre de personnalités politique et du monde du spectacle : Omar Sy, Laetitia Halliday, Nikos Aliagas, Anne Hidalgo ... Ce sont aussi plus de 53.000 personnes qui ont signé la pétition demandant l’égal respect dû aux morts (pétition sur le site change.org).
Alors, Jean-Luc Romero le demande : « mesdames et messieurs les décideurs, qu’attendez vous enfin pour agir ? Pourquoi maintenez-vous une réglementation qui vise à rajouter de la souffrance à la souffrance ? »