La commission mandatée par le ministère canadien de l’Environnement et l’Office national de l’énergie a donné, jeudi 11 décembre, son « feu vert conditionnel » pour la construction de l’oléoduc Northern Gateway. Ce dernier doit permettre d’acheminer le pétrole issu des sables bitumineux de l’Alberta vers la côte pacifique, en Colombie-Britannique.
« La réalisation du projet serait plus avantageuse pour le Canada et la population canadienne que le contraire », a estimé la commission dans son rapport, rédigé aux termes de 18 mois de consultations publiques. Ce feu vert est toutefois assorti de quelques 200 conditions à respecter, qui ont principalement trait à l’environnement.
La commission estime également que « la construction et l’exploitation courante du projet n’entraîneront pas d’effets environnementaux négatifs importants, sauf des effets cumulatifs pour certaines populations de caribous des bois et d’ours grizzli ». De plus, elle juge « improbable » le scénario du « déversement de pétrole ».
L’oléoduc Northern Gateway est un projet du groupe pétrolier canadien Enbridge. Evalué à 7,9 milliards de dollars, il prévoit la construction de deux oléoducs reliant l’Alberta et un important terminal maritime dans la ville de Kitimat (1.500 km au nord de Vancouver). Théoriquement opérationnel à partir de 2017, il permettra de faire transiter sur plus de 1.177 km quelques 525.000 barils de pétrole par jour.