Ou après qui ? Moi, peut être, ou bien après l’amour (en espérant que l’homme ne soit pas trop rapide ^^). Peut être que je cours aussi après des petits bonheurs, ou juste après la vie. Peut être que je cours pour un chrono, après un challenge. Je cours peut être tout simplement pour ma satisfaction personnelle, pour mon bien être physique et mental. Peut être que je cours pour avoir ce sentiment de liberté que je commence à ressentir lors des courses, quand je m’aperçois que durant une micro seconde mes pieds ne touchent plus le sol. Peut être que je cours parce que la vie est dingue, pressée et que prendre son temps est un concept parfois difficile à toucher mais tellement bon à vivre.
Je cours peut être pour le simple plaisir de me retrouver en extérieur ou bien est ce parce que je dois rattraper tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire quand je faisais ma feignasse dans mon canapé ! Ce qui est sûr c’est que je cours. De plus en plus vite. Je cours chaque jour comme si ma vie filait à toute allure. Je cours pour vivre ma vie à fond, pour ceux qui n’ont plus cette chance. Je cours parce que la vie est parfois courte et je veux pouvoir voir tout ce qu’elle me réserve. Mes baskets foulent le bitume sans se plaindre, les jambes suivent sans rechigner, et je cours, cours, pour vider ma tête, pour prendre du temps pour moi avec moi, pour être dans mon monde. Je cours pour me muscler et prendre du poids. Je cours pour me prouver que je suis capable d’avancer km après km dans un temps toujours plus court.
Je cours avec mes amis, je cours seule. Je cours après le temps qui parfois défile à une vitesse vertigineuse et que j’ai souvent du mal à rattraper. Je cours parce que la vie est parfois une course, mais je cours pour lui montrer que c’est toujours moi qui suis mon propre maître et le rythme, c’est moi qui le décide. Je cours parce que je suis vivante, dynamique, énergique et que mon corps a besoin de bouger. Je cours pour mieux profiter de mes moments de pause qui me font un bien fou. Car je suis une fille qui aime les grasses matinées, les siestes, le repos, le lezardage sur une plage ou à défaut d’une plage : mon canapé.
On court tous après quelque chose dont on n’a peut être pas forcément conscience. On va courir alors que l’on sait à peine marcher. On va courir après le savoir, les connaissances car notre curiosité nous poussera toujours à en vouloir un peu plus. On court après les garçons, on court après les filles. On court après l’amour, après un job, pour avoir notre avion qui nous emmènera dans cette lointaine contrée, on court après un métro pour ne pas arriver en retard à notre rencard… On court tous plus ou moins car on n’a pas le choix parfois.
Je cours mais je n’oublie pas de prendre mon temps pour courir utile, courir quand il est nécessaire de le faire. Courir quand c’est inutile me fatigue. Et j’aime me fatiguer pour ce qui en vaut la peine. Je cours et tâche de dévorer ma vie comme elle le mérite. Et parfois je m’arrête de courir, et je regarde en arrière et souris. Et alors je suis fière de ma course, de ce que j’ai accompli, de ce que je suis, de celle que je deviens avec la trentaine. Je suis fière de mon parcours parfois parsemé d’embûches et de longues côtes… Et dans ces moments de plénitude, de repos, de fainéantise je me dis que j’ai bien fait de courir et que je ne vais pas tarder à remettre ça. Je sens que 2014 me réserve un beau parcours et j’ai hâte de courir cette année et de profiter de chaque mètre parcouru. Quant à mes baskets, rassurez vous elles vont prendre l’air dimanche dans notre première sortie longue de 2h…