Critiques Séries : The Great Train Robbery. Mini-series. BILAN (UK).

Publié le 26 décembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

The Great Train Robbery // Mini-series. 2 épisodes.
BILAN


Cette semaine, la BBC nous a offert une relecture d’une grande histoire que je ne connaissais pas du tout. Ecrite par Chris Chibnall, créateur de Broadchurch, cette mini-série en deux épisodes tente donc de nous plonger dans un univers passionnant, notamment car Chibnall parvient eu seulement deux épisodes d’une heure et demie à développer des personnages de façon très intelligente. Tout est fait avec un sens du détail et avec parcimonie. Du coup, le scénario est vraiment ce qui fait la force de cette mini-série avant même son casting. Plus tôt ce mois-ci, ITV nous a offert une mini-série dénommée Lucan (que j’ai eu l’occasion de voir et puis par la suite j’ai griffonné quelques trucs sur le blog), une mini-série pas nécessairement parfaite mais intelligente également du point de vue du développement de ses personnages. J’ai cependant été un peu plus conquis par ce qu’a pu faire Chris Chibnall. La reconstitution en elle-même est plutôt bonne dans son ensemble. Je ne suis pas un spécialiste des époques mais vu le nombre de séries et mini-séries anglaises que j’ai pu voir mettant en scène des reconstitutions, je dois avouer que dans le domaine, il n’y a pas grand chose à redire de BBC.
Mais au-delà de toutes les qualités indéniables de The Great Train Robbery, je dois avouer que j’ai parfois été légèrement déçu. Notamment car dans sa manière de raconter l’après, le second épisode ne semble pas aller suffisamment loin. Certes les personnages sont bien développés et l’on apprend à les connaître de façon intelligente mais finalement, je me demande si le problème ne vient pas de l’histoire en elle-même. En tentant d’insuffler de nouvelles choses dans une histoire déjà connue de tous en Angleterre, Chris Chibnall se heurte par moment à ce sentiment de vide. On a l’impression que l’on patine légèrement que la série ne cherche pas à aller plus loin. Peut-être aussi que par souci d’adaptation, il ne pouvait pas faire plus de digression ou bien aller beaucoup plus loin sur certains points. Le casse en lui-même est surtout efficace d’un point de vue de la mise en scène. C’est feutré, très sombre et très clinquant. Il faut mettre en scène un super braquage de l’époque et ce n’est certainement pas de la tarte à faire. Mais le réalisateur s’en sort royalement bien.
Le premier épisode était donc avant tout là pour faire de la mise en place et nous amener au bout d’une première partie de l’histoire et la seconde cherche à nous apporter plus de détails. Bien que cela ne fonctionne pas toujours aussi bien que j’aurais aimé que cela fonctionne, globalement The Great Train Robbery est une mini-série intéressante qui m’a permis d’apprendre un peu plus de choses sur un fait du passé que je ne connaissais pas du tout. Il fallait que le tout soit un peu mieux équilibré pour que l’on ait réellement l’impression d’une réussite. Cela n’a pas été le cas mais bon, je pense malgré tout que l’on peut saluer l’effort qui a été de faire une reconstitution. Et puis l’on ne peut pas dire que Chris Chibnall a démérité à l’écriture de The Great Train Robbery. Cela reste plus qu’honorable tout de même. Et puis il y a également l’ouverture qui était bonne elle aussi, nous mettant directement dans l’ambiance. La structure narrative de cette série était intrigante et du coup, voilà pourquoi je vous conseille presque de vous y pencher. Surtout que l’on suit l’histoire de deux points de vue, celui de la police et celui des voleurs. Un peu comme avec The Fall (le point de vue du tueur et de l’inspectrice en charge de l’enquête).
Note : 6/10. En bref, une reconstitution intéressante et plutôt bien fournie. Originale pour sa structure narrative, le reste manque parfois de peps.