The Great Train Robbery // Mini-series. 2 épisodes.
BILAN
Cette semaine, la BBC nous a offert une relecture d’une grande histoire que je ne connaissais pas du tout. Ecrite par Chris Chibnall, créateur de
Broadchurch, cette mini-série en deux épisodes tente donc de nous plonger dans un univers passionnant, notamment car Chibnall parvient eu seulement deux épisodes d’une heure et
demie à développer des personnages de façon très intelligente. Tout est fait avec un sens du détail et avec parcimonie. Du coup, le scénario est vraiment ce qui fait la force de cette mini-série
avant même son casting. Plus tôt ce mois-ci, ITV nous a offert une mini-série dénommée Lucan (que j’ai eu l’occasion de voir et puis par la suite j’ai
griffonné quelques trucs sur le blog), une mini-série pas nécessairement parfaite mais intelligente également du point de vue du développement de ses personnages. J’ai cependant été un peu plus
conquis par ce qu’a pu faire Chris Chibnall. La reconstitution en elle-même est plutôt bonne dans son ensemble. Je ne suis pas un spécialiste des époques mais vu le nombre de
séries et mini-séries anglaises que j’ai pu voir mettant en scène des reconstitutions, je dois avouer que dans le domaine, il n’y a pas grand chose à redire de BBC.
Mais au-delà de toutes les qualités indéniables de The Great Train Robbery, je dois avouer que j’ai parfois été légèrement déçu. Notamment car dans sa manière de raconter
l’après, le second épisode ne semble pas aller suffisamment loin. Certes les personnages sont bien développés et l’on apprend à les connaître de façon intelligente mais finalement, je me demande
si le problème ne vient pas de l’histoire en elle-même. En tentant d’insuffler de nouvelles choses dans une histoire déjà connue de tous en Angleterre, Chris Chibnall se heurte
par moment à ce sentiment de vide. On a l’impression que l’on patine légèrement que la série ne cherche pas à aller plus loin. Peut-être aussi que par souci d’adaptation, il ne pouvait pas faire
plus de digression ou bien aller beaucoup plus loin sur certains points. Le casse en lui-même est surtout efficace d’un point de vue de la mise en scène. C’est feutré, très sombre et très
clinquant. Il faut mettre en scène un super braquage de l’époque et ce n’est certainement pas de la tarte à faire. Mais le réalisateur s’en sort royalement bien.
Note : 6/10. En bref, une reconstitution intéressante et plutôt bien fournie. Originale pour sa structure narrative, le reste manque parfois de peps.