Réintroduisons donc des ours, puisqu'ils permettent de protéger et de faire renaître la profession de berger. Au grand dam des éleveurs qui ne désirent pas les payer, puisque sans berger, les prîmes arrivent quand même : à quoi bon payer pour des bergers, des chiens de protection ou des parcs de contention?
Foix. J-L.Chauzy et J-L. Cazaubon : « L'espèce menacée, ce sont les bergers »
L’annonce d’un futur plan ours dans les Pyrénées par Philippe Martin, le ministre de l’écologie, a interpellé Jean-Louis Cazaubon, président de la chambre régionale d’agriculture et Jean-Louis Chauzy, président du CESER.
Dans une tribune commune, les deux responsables réclament un plan pour les bergers dans les Pyrénées en 2014.
«La France devra choisir dans le Massif des Pyrénées (comme dans le Massif central ou le Massif alpin) entre le soutien au pastoralisme, à une économie de montagne, porteurs de valeur ajoutée, d’identité, de richesses, et les prédateurs. L’obligation européenne est un mauvais prétexte car l’ours comme le loup ne sont pas des espèces en voie de disparition, on les fait même venir en avion depuis les forêts de l’Europe centrale ! Le CESER de Midi-Pyrénées et la chambre régionale d’agriculture réaffirment la nécessité pour le gouvernement et pour l’Europe de respecter les éleveurs car aujourd’hui, l’espèce menacée, ce sont les bergers qui entretiennent avec leurs troupeaux la montagne et la font vivre et par leur présence génèrent une biodiversité remarquable dans des espaces et des sites majestueux.
Si l’on veut avoir une montagne habitée avec une économie, il faut protéger les bergers et leurs troupeaux qui sont les gardiens de la nature et qui l’entretiennent. (...) Nous réclamons un plan pour la réintroduction des bergers et la défense du pastoralisme pour le Massif des Pyrénées. Les populations rurales doivent être sécurisées comme les urbains. Les prédateurs sont incompatibles avec la vie, autrement, il faut les réintroduire en ville… boulevard Saint-Germain à Paris !»
Source : DDM
Engagez des bergers !
Jean Glavany : La charte de l'AOP Barèges-Gavarnie "impose notamment, la pâture en liberté totale de jour comme de nuit, du 15 juin au 31 août de chaque année. Cette condition dans la délivrance de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) n'apporte aucune qualité à la viande produite. Au contraire, elle lui est préjudiciable puisqu'elle accroît les risques de pertes accidentelles et de prédation. Plus largement, elle pose aussi la question d'une agriculture de montagne « dépeuplante » en s'écartant de pratiques traditionnelles."