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Le Loup de Wall Street, film de Martin Scorsese

Par Mpbernet

26 décembre 2013

Ce film dure 3 heures, et franchement, il aurait pu être plus « ramassé ». On trouve beaucoup de redites, mais comme il s’agit d’un biopic, je suppose qu’il convenait de respecter l’autobiographie du héros, Jordan Belfort, à l’origine du scénario.

sur son yacht
avec son épouse

avec son banquier suisse

C’est l’histoire d’un jeune homme de la classe moyenne, plein de talents qui fait ses classes comme courtier à Wall Street et découvre, la crise de 1987 aidant, comment faire beaucoup d’argent avec des commissions prélevées sur des transactions portant sur des valeurs toquardes. Il bâtit une fortune colossale en prenant pas mal de libertés avec les règles de la SEC (en France, la COB). Par exemple, il achète des titres pour son propre compte sous des prête-noms, et manipule les cours avant de les bazarder … Cela dure un temps, jusqu’à ce que les hommes du FBI s’en mêlent.

Jordan Belfort

L’intérêt du film est de montrer la fièvre des intermédiaires de Bourse, le monde déjanté d'avant l’affaire Madoff et le scandale des subprimes, avant aussi la carrière fulgurante et la chute d’un Jean-Marie Messier et d'autres "Mozarts" de la Finance. Sexe, drogues en tous genres, fortune trop vite faite, yacht, piscine, Ferrarri et Rolex : tous les stigmates de la réussite sont là. Le héros est addict : aux filles de joie ( ?), aux médicaments qui rendent fou, au fric – mais il ne sait plus où le mettre …

Il s’associe à des hommes d’origine modeste comme lui et leur inculque l’art de vendre. C’est son talent extrême … et il s’en servira à sa sortie de prison, ailleurs, loin, là où d’autres pigeons sont prêts à se faire plumer.

La question que je me pose est la suivante : la drogue omniprésente sera-t-elle appréciée par les jeunes spectateurs comme un piège mortel ou comme une incitation ?

Car le vrai héros, Jordan Belfort (ici à gauche), arrêté en 1998, sortit de prison en 2005 … Il n'était pas aussi beau que Léonardo DiCaprio qui nous livre un one man show somptueux …. Encore que je le préférais dans le rôle de Edgar Hoover. Son alter ego obèse et binoclard Bonnie Azoff – incarné par Jonah Hill – est très convainquant aussi. Mais j’ai surtout bien aimé le rôle du banquier suisse véreux, Jean Dujardin jouant désormais dans la cour des grands.

Bref, un bon Scorsese, mais pas des meilleurs selon moi. Je n’y ai pas retrouvé l’émotion de Hugo Cabret. Claude, lui, a adoré …. C’est plutôt un film de mecs !


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