« Les crédits attribués par les banques à l’économie ont atteint plus de 4.900 milliards de dinars durant le premier semestre 2013 », a révélé le président de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Boualem Djebbar. Une hausse de plus de 14% par rapport à la même période de l’année 2012 et qui peut atteindre les 30% d’ici la fin de l’année, a-t-il encore indiqué.
Selon les statistiques de l’ABEF, c’est toujours le secteur privé qui se taille la part du lion, avec plus de 50% des crédits.
M. Djebbar, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale s’est expliqué lors de son intervention sur un autre point sensible qui touche le secteur de l’investissement : celui des rejets par les banques de certains projets. Il notera sur la question que « même si les délais de traitement des dossiers d’investissements se sont nettement améliorés durant l’année, conformément aux orientations qui ont été édictées par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, si des dossiers sont rejetés, cela est essentiellement dû au niveau de pertinence de certains créneaux d’activités », qu’il qualifie de « créneaux saturés ».
Aussi, comme de nombreuses mesures de facilitation ont été mises en place, « l’orientation du crédit se fait selon les orientations du gouvernement. Certains
créneaux, saturés, ne sont plus considérés comme prioritaires », a déclaré M. Djebbar, qui citera à titre illustratif, les projets portant sur des investissements dans la minoterie ne sont
pas prioritaires. Selon le même responsable, « les installations existantes sont suffisantes pour alimenter le marché national et permettre même des exportations ».
Il ajoutera dans ce contexte, que « 71% des prêts sont des crédits à moyen et long terme
destinés à l’investissement productif ».
Il a aussi noté que « près de dix pour cent des crédits sont destinés aux jeunes, pour un montant global de 600 milliards de dinars ». A la BADR (Banque
algérienne du développement rural) , dont il est PDG, M. Djebbar a indiqué que plus de la moitié des crédits sont destinés aux jeunes.
En effet, comme il le précisera, la BADR a accordé 15.000 crédits « refig », destinés à accompagner les producteurs de céréales, et 3.500 dossiers ont été validés
pour la mise en valeur de nouveaux périmètres agricoles. Quant à la monétique, elle « progresse », déclare M. Djebbar. Selon lui, 7.5 millions de cartes monétaires ont été distribuées, signalant
qu’ « elles sont utilisées essentiellement pour les retraits ». Selon lui, l’e-paiement est déjà opérationnel, certains commerçants y recourent déjà, et « les perspectives sont bonnes
pour 2014 »
Les crédits leasing, ils ont dépassé 50 milliards de dinars, a-t-il indiqué. Parmi les différents sujets sur lesquels est revenu le responsable de l’ABEF : les
bonifications accordées aux crédits au titre de l’investissement, mais aussi du logement, notamment en ce qui concerne les bonifications accordées au crédit logement qui est effectif depuis
2010.
Publié lundi, le texte apporte donc de nouvelles dispositions, concernant deux aspects à savoir : les zones et le type de construction.
En ce qui concerne les zones, la nouveauté réside dans « l’élargissement de la bonification aux régions des hauts plataux et du Sud », selon les précisions qu’a
fournies le président de l’Abef. D’autres régions devraient, en outre, en bénéficier et sur lesquelles reviendra le ministre de l’Habitat prochainement, a encore indiqué M. Djebbar.
Outre cet aspect, le décret touche aussi aux constructions individuelles, selon « la formule groupée ».
Sans plus de détails, même s’il souligne que les modalités de bonification accordées au crédit logement restent les mêmes que celles énoncées par le décret de 2010.
Soit 1% pour les salaires inférieurs à 6 fois le SNMG et 3% pour les salaires entre 6 et 12 fois le SNMG.
Des crédits, rappelons-le, qui concernent l’acquisition de logements neufs auprès d’un promoteur immobilier public ou privé.
Salima Ettouahria
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/51691