Betas // Saison 1. Episodes 4 et 5. One on One / Taking It to the Streets.
Bien entendu, Betas n’est pas la série du siècle mais elle me donne parfois légèrement l’impression d’être peut-être un peu comme Trey. Ce personnage parfois paumé qui tente de
vivre une belle vie grâce à ce qu’il a réussi à créer et puis qui va se rendre compte que finalement tout n’est pas aussi simple. J’ai bien aimé la scène entre Trey et Murch dans
« One on One » lors de ce match de catch. Bien que la métaphore soit légèrement tirée par les cheveux (comparer tout cela à des consommateurs), j’ai tout de même trouvé
intéressant de voir que Murch puisse donner des conseils à Trey. Ed Begley, dont je ne suis pas un grand fan et encore moins dans Betas, parvient malgré tout à sortir de son jeu
légèrement manichéen pour faire quelque chose de différent. On a donc des scènes plus fluides et surtout cette partie de l’épisode que j’ai bien aimé. Mais Murch pense comme un PDG. Il n’a pas
vraiment grand chose à faire de tout ce qui se passe autour de lui et ce même si par moment (comme lors de son échange avec Trey) il peut faire quelque chose d’autre. « One on
One » est l’occasion pour Trey et Lisa de revenir sur leur relation.
En effet, cet épisode cherche à savoir où ils en sont et où ils peuvent aller ensemble. Si Trey cherche à le savoir, Lisa n’est pas vraiment dans cette optique. C’est rare de voir les hommes
ramer dans ce genre de situations. Certes, nous sommes face à des mecs pas très pros de la drague mais tout de même. Cela permet de montrer que les femmes peuvent elle aussi avoir leur mot à
dire. Et pourtant, on ne peut pas dire que l’histoire de Trey soit réellement impressionnante. Je dirais même qu’elle est légèrement décevante. J’aimerais bien que Betas se
concentre un peu plus sur d’autres choses et notamment sur l’aspect plus geek de la série. Les relations amoureuses ce n’est qu’un moyen de boucher quelques trous dans des épisodes. C’est ce dont
je me rends compte dans cette série en tout cas. Et puis il y a Mitchell qui a peur que Murch achète et ruine sa league indépendante de catch. Tout cela permet de boucler une boucle avec ce que
j’ai décris plus haut. Certes, Mitchell a ses raisons d’être sur le qui-vive mais franchement, Betas pouvait là aussi faire légèrement mieux.
On se rend rapidement compte qu’il faut passer quelques épisodes à la série afin de rendre le tout beaucoup plus efficace et sympathique. Le scénariste est également à l’origine de « Monkey Business » de Californication, l’un de mes épisodes préférés de toute l’histoire de cette série. Comme quoi. Certes, l’épisode de Betas n’est pas du tout à la hauteur de la comparaison mais bon ce n’est pas bien grave. BRB est hackée après le lancement de la beta et Trey et Hobbes vont apprendre à connaître le meilleur de chacun alors qu’ils vont chercher qui est leur premier suspect. Tout cela va permettre également de créer de l’esprit de groupe et une vraie synergie au sein même de la série. C’est presque ce qui manquait aux épisodes précédents depuis le pilote. En tout cas, beaucoup plus intéressant que d’explorer les relations de chacun de façon assez décevantes. Finalement, deux épisodes très différents avec une évolution sur la fin.
Note : 4.5/10 et 6.5/10. En bref, deux épisodes aux antipodes.