Comment s'y retrouver lorsque, chaque année, à l'approche de la période des fêtes de fin d’année, nous voyons fleurir un peu partout des slogans publicitaires et autres articles de journaux reprenant les symboles de Noël qui font rêver enfants et adultes. Le père Noël est de retour, les lumières scintillent dans les rues, et les cadeaux « par milliers » sont autant de symboles qui véhiculent des représentations de nature à voiler le véritable sens de Noël.
Noël, un 25 décembre. Pourquoi ? - La date à laquelle nous fêtons Noël se cache derrière un héritage de la Rome Antique, bien avant la naissance de Jésus de Nazareth. La fin de l'année solaire (le solstice d'hiver) était une période charnière, durant laquelle avait lieu de nombreuses célébrations vouées au culte du dieu des semailles et de la fertilité, Saturne. Les Saturnales se déroulaient du 17 au 24 décembre : durant sept jours, famille et amis se rassemblaient dans un décor de végétation et de guirlandes, s'offrant des figurines de pain et/ou de terre cuite. On ne revêtait plus la toge, mais la tunique, vêtement des pauvres et des esclaves. Lorsque Jules César réforma le calendrier lunaire alors en vigueur, pour adopter le calendrier solaire, (dit "calendrier julien" -servant de base à notre calendrier actuel), le solstice était improprement fixé au 25 décembre. C'est en 506 que le pape Jules 1er fixe au 25 décembre l'anniversaire de la naissance de Jésus. Avec l'essor du christianisme, il établit un calendrier des célébrations, permettant ainsi que soit mise en place la grande cérémonie religieuse de Noël ce jour là.
L'arbre de Noël et le sapin - L'arbre de Noël est une coutume chrétienne qui s'enracine au Moyen Age autour de deux symboles religieux, la lumière et la vie. Les « mystères » à cette époque (représentations théâtrales religieuses données sur les parvis des églises) connaissaient un vif succès. On parlait du « Paradis perdu », d'Adam et Eve, et de l'attente d'un sauveur. Ce paradis était figuré par un arbre chargé de fruits placé au centre de la scène. L'arbre du Paradis que représente le sapin de Noël s'appuie sur un symbolisme humain très ancien : l'arbre est la représentation du monde et de la vie. C’est au XVIe siècle que le sapin prendra place dans nos maisons.
Les cadeaux - Avant Jésus-Christ, chaque foyer offrait des sacrifices aux dieux pour la fête du solstice d'hiver. Ceux-ci protégeaient la maison des mauvais esprits et veillaient sur la fertilité des champs. Les fêtes avant Noël, donnaient l'occasion aux enfants de parcourir les villages pour recevoir de petits présents : fruits, sucreries, pièces. Leur faire un don, c'était s'assurer une année prospère. Les anciens recevaient des oranges qui pour l'époque était un bien précieux. Avec le temps, les oranges se sont transformées en friandises, puis en jouets, d'abord petits puis bien plus gros…
La crèche de Noël est une tradition chrétienne (XIIIe s.) arrivée en Occident avec Saint François d'Assise, dans un souci de catéchèse pour la population. A partir de cette initiative, on se mit à installer des crèches pour Noël dans les églises. Les crèches familiales sont apparues au XVIIe siècle pour se développer le siècle suivant. Parmi les personnages figurent Marie, Joseph, l'Enfant Jésus, les bergers et leurs moutons. Pour les chrétiens, la crèche aide à vivre le sens religieux de la fête de Noël. Elle sert à montrer que Dieu prenant la condition humaine, a vécu dans des conditions de grande pauvreté. Pour les croyants, la crèche est l'occasion de prier en famille.
A Noël, nous fêtons un événement vieux d’il y a plus de deux mille ans. Dieu offre un présent au monde : sa naissance. La crèche, que beaucoup dispose dans l’intimité familiale, en est la vraie et parfaite illustration.F/G