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Alors que les camps de "rééducation par le travail" sont en train de fermer, cette synthèse explique que les autorités chinoises y substituent de plus en plus les "prisons noires", les centres de désintoxication obligatoire pour drogués et les "centres de lavage de cerveau".
"L’abolition du système de rééducation par le travail est un pas dans la bonne direction. Mais elle semble se résumer à une mesure de façade destinée à calmer l’indignation de la population face à ce système abusif synonyme de torture. Il est clair que les politiques sous-jacentes consistant à sanctionner les citoyens pour leurs activités politiques ou leurs croyances religieuses restent inchangées. Les atteintes aux droits humains et la torture perdurent, mais sous une autre forme", a déclaré Corinna-Barbara Francis, chercheuse sur la Chine pour Amnesty International.
Les recherches d’Amnesty International montrent que les autorités se tournent vers d’autres moyens pour sanctionner ce type de personnes.
Les anciens camps de "rééducation" sont fréquemment réaffectés, en changeant parfois simplement de nom. Certains ont rouvert ou ont simplement été reclassés en centres de désintoxication. La plupart ne proposent pas grand-chose en termes de désintoxication et fonctionnent presque comme des camps de "rééducation par le travail", où les détenus peuvent subir pendant des années de rudes travaux forcés et des mauvais traitements.
Les autorités ont également renforcé l’utilisation des "centres de lavage de cerveau" – parfois connus sous le nom officiel de "classes d’éducation juridique". Il s’agit majoritairement de lieux où les adeptes du Fa Lun Gong sont contraints de renoncer à leur croyance, bien souvent sous la torture et les mauvais traitements.
Se multiplient également les "prisons noires", des centres de détention officieux fréquemment installés dans des lieux hétéroclites comme des hôtels ou des bâtiments désaffectés pour détenir des pétitionnaires. Ces prisons n’ont aucun fondement légal aux termes de la législation chinoise et les autorités nient jusqu’à leur existence.
La torture est endémique dans les "prisons noires" comme dans les "centres de lavage de cerveau". Des détenus ont raconté à Amnesty International avoir été roués de coups, parfois à l’aide de matraques électriques, privés de nourriture et soumis à des simulacres de noyade et à la torture du "râtelier"; on leur a également injecté des substances inconnues.
L’abolition en Chine du système de "rééducation par le travail" ne sera sans doute rien de plu...
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