Quel joli cadeau de noël, que celui reçu par Alcatel-Lucent pour les fêtes de fin d’année. Lundi 23 décembre la firme franco-américaine a fait son retour au sein de l’indice phare de la place boursière parisienne après l’avoir quitté un an plus tôt au profit de Gemalto, entreprise internationale spécialisée dans le secteur de la sécurité numérique.
Alcatel prend cette fois-ci la place de STMicroelectronics , dont la note sur la dette a été baissée par l’agence de notation Moody’s, passant de «BAA2» à «BAA3», soit la note la plus basse qui puisse être attribuée dans la catégorie «investissement». Selon l’agence américaine, STMicroelectronics n’a pu tenir son engagement fixé à 10% de marges opérationnelles.
Mais ce petit remaniement n’est une surprise pour personne. L’action Alcatel s’échangeait vendredi à 3,299 euros contre un peu moins de 1 euro il y a un an, ce qui a fait grimper sa valeur sur les marchés à 7,7 milliards d’euros. De plus, le plan de restructuration lancé par le PDG fait débat et donne lieu à moult spéculations sur la réussite ou non de ce projet.
Cette réintégration au sein du CAC 40 vient couronner le très beau parcours boursier de ces derniers mois. Les investisseurs semblent confiants vis-à-vis de M. Combes quant à sa capacité à redresser l’activité de l’équipementier en télécommunications français. Il faut dire que le PDG a été très convaincant lors de la présentation en juin d’un plan d’économies très serré, visant à baisser les dépenses du groupe de 2 milliards d’euros entraînant ainsi une suppression d’emplois touchant environ 10 000 salariés dans le monde dont 900 en France.
Afin d’améliorer encore un peu plus sa trésorerie, Alcatel-Lucent aurait engagé des cessions d’actifs et a même annoncé le 20 décembre la vente de LGS Communications, sa filiale spécialisée dans les réseaux sécurisés outre-Atlantique. Cette transaction pourrait lui apporter jusqu’à 146 millions d’euros, ce qui n’a rien pour déplaire aux investisseurs.