ALGER- Le cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) a estimé lundi que la "bureaucratie de l’administration" entravait l’amélioration du climat des affaires, et y est à l’origine des mauvais classements de l’Algérie dans les rapports économiques internationaux.
S’exprimant au cours d’un débat sur le dernier rapport de l’institut Fraser sur la liberté économique, le président de CARE, Slim Othmani, a souligné que "l’Algérie n’est pas actuellement dans une dynamique d’investissement car la bureaucratie de l’administration entrave la mise en oeuvre des réformes du gouvernement".
Dans son dernier rapport sur la liberté économique, l’institut canadien Fraser a classé l’Algérie à la 18ème place dans le monde Arabe en termes de liberté économique, qui est la dernière place du classement étant donné que quatre pays, dont la Syrie et la Libye n’ont pas été pris en compte en raison de leur instabilité interne.
M. Othmani a précisé à ce titre qu’il ne faut pas évoquer "la malveillance" de l’institut canadien vis à vis de l’Algérie car son constat est "vérifiable sur le terrain".
Il a attribué ce mauvais classement au retard pris par l’Algérie dans le lancement des réformes économiques, relevant par la même occasion que la loi de finances complémentaire de 2009 qui a recadré l’investissement et le commerce extérieur "a contribué à rendre l’investissement moins attractif en Algérie".
De son côté, Mehrez Ait Belkacem, consultant en entreprise et membre de Care a indiqué que ce classement interpelle l’Algérie pour améliorer son climat des affaires.
"Les pouvoirs publics doivent se soucier d’améliorer le climat des affaires et de réduire le poids de l’administration sur le fonctionnement de l’économie", a-t-il préconisé.
"Si on ne réforme pas l’administration économique nous resterons à la traîne", a averti ce consultant.
M. Ait Belkacem, a précisé toutefois que la liberté économique et l’amélioration du climat des affaires ne doivent pas être confondus avec l’ultralibéralisme qui est des fois incompatible avec les intérêts économiques du pays ni même assimilé à une assistance aveugle aux entreprises.
Il s’agit d’"améliorer l’image de notre pays dans ce type de classements que consultent les acteurs économiques susceptibles d’être intéressés à investir en Algérie", a résumé le Care.
APS