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Roman de gare ? Oui, mais pas que…
Thomas Nesbitt, écrivain baroudeur a pour habitude d’écrire à la suite de ses voyages. Il est en instance de divorce avec une femme qu’il n’a jamais réellement aimée. L’amour, il ne l’a connu qu’une seule fois à Berlin en 1984. C’est dans cette ville marquée par la présence du mur qu’il rencontre, du côté Ouest, Petra. Un regard a suffi pour lui faire sentir un désir immense. Cette femme inatteignable dissimule un passé difficile et va bouleverser la vie de Thomas.
Ce livre m’a surpris. La première moitié était ennuyante, beaucoup de passages du récit sont clichés, ce qui, venant de la part de Douglas Kennedy découvert dans Quitter le monde était très étonnant. Dans ce roman, l’écriture était très naturelle et très profonde. Je n’ai retrouvé ces caractéristiques que dans la deuxième moitié du livre. Certes, le début plante le décor, et les personnages mais la façon dont Thomas et Petra viennent à s’aimer paraît surfaite.
Une seule phrase en fin de chapitre vient mettre fin à cet ennuie. L’intrigue démarre enfin, ce qui devient très intéressant. Se replonger dans l’histoire de cette ville séparée par un mur laissant voir deux modes de vie totalement différents est passionnant. On reste en aberration devant toutes les stratégies de surveillance qu’il existait à l’Est mais aussi à l’Ouest. On se croit totalement replonger dans cet univers où chacun s’espionne et se dénonce, où la liberté n’existe plus. Cette deuxième partie m’a fait refermer ce livre avec finalement une bonne impression. Douglas Kennedy vient poser certaines questions au lecteur sur sa propre vie à travers l’histoire de Thomas et Petra. Une lecture assez sympathique où on l’on (ré) apprend les conditions de vie d’une Allemagne séparée en deux.
8€ - 696 pages ♥♥