Aung San Suu kyi est connue dans le monde entier. Tout le monde connaît son combat pour la liberté de son peuple. Grâce à sa volonté de fer et des siens, nous pouvons aujourd’hui aller nous balader en Birmanie à la rencontre de ces gens chaleureux et souriants.
Sur le lac Inle, un enfant en pleine manoeuvre de canoé
Petit rappel historique
La Birmanie est une ancienne colonie anglaise. Elle faisait à ce moment partie de l’empire des Indes, comme le Pakistan, le Bhoutan et le Bangladesh actuels. L’empire des Indes britanniques était vrai un gros truc
Toujours est-il que la Birmanie est devenue indépendante suite au combat de plusieurs généraux dont, Aung San, le père de Suu kyi. Ça n’a ne s’est pas fait sans douleur, et ça à mal fini pour Aung San puisqu’il à été assassiné par ses anciens partenaires. Et oui, après un putch militaire et l’indépendance, il souhaitait faire passer le régime à une démocratie, civile. Pas au goût de tous apparemment. Donc, c’est pour ça que la Birmanie se trouve sous la coupe de la junte. En simplifiant, la Birmanie est passé d’une colonisation à une dictature.
Du coup, on ne peut pas dire que le peuple a eu accès à la modernité, à la liberté et à l’ouverture sur le monde. Ca a été coupé du monde, un peu comme la Corée du Nord je suppose.
La situation actuelle
Bien sûr pour eux, c’est pas fun, mais, sans rentrer dans l’analyse politique et parce que je ne m’y connais pas très bien, j’ai cru comprendre que ça avait été surtout dur, et que ça l’ai encore, pour les minorités ethniques des montagnes.
Pour faire simple, il y a l’ethnie Birmane, qui parle Birman, et qui représente 80% de la population. Ils habitent dans le centre de la Birmanie.
Tout autour, dans chaque état, il y a plusieurs ethnies différentes, par exemple, les Chan, les Karen, les Mon etc… Toutes ces ethnies sont bien sûr différentes, elles n’ont pas les mêmes origines ethniques, ni les mêmes langues, ni les mêmes cultures et traditions. Et certains n’ont pas dû tout envie de se faire « absorber » par la majorité Birmane. Ils s’aiment pas trop entre eux et, certains se tapent dessus. D’où les territoires fermés aux touristes… A savoir qui a raison ou tort, c’est un autre débat.
Bref, pour faire simple, la Birmanie à ouvert ses portes aux étrangers, et, pour nous, c’est vraiment intéressant d’y aller, maintenant !
Pourquoi ?
Les gens
Je crois que nous n’avons pas rencontré de gens aussi gentils, attentionnés et désintéressés qu’en Birmanie.
Partout où presque, les gens vous sourient, ils vous disent Bonjour et sont heureux de vous voir. C’est parfois gênant d’ailleurs comme par exemple le fait que nous ayons toujours été les premiers à monter dans le bus, d’avoir eu les meilleures places… Alors que nous voulions juste monter dans le bus.
En pleine conversation-traduction entre M. Anthony, notre guide, et et notre hote pour le café
Nous avons rencontrés des gens vraiment sympathiques avec qui nous avons pu échanger, discuter de leur vie, de leurs croyances etc. Donc, pour nous, la population dans son ensemble vaut le voyage.
La vie « avant la modernité »
Soyons clairs, ce qui attire les étrangers en Birmanie, c’est cette authenticité, ce côté hors du temps. La fermeture à l’international de la junte a maintenu le peuple dans une situation économique d’un autre temps.
Les boeufs et buffles servent aux travaux des champs, les récoltes se font à la main. Il n’y a pas d’eau courante dans la majorité des maisons, ni même des fois l’électricité.
Bufle et charrue pour labourer
Cela change très vite, nous avons pu nous en apercevoir. Les villages sont en train de se faire racorder en électricité, les ONG reconstruisent en durs, les hotels de luxe fleurissent. Mais la vie de tous les jours est encore trés pauvre et peu évoluée. Se promener dans les campagnes donne l’impression de voyager dans un livre d’histoire…
Ils ne sont pas encore « pourris » par le tourisme mais…
Dans l’ensemble le tourisme et l’économie de marché n’a pas encore altéré leur façon de penser. Dans les coins du sud est, nous avons que très peu rencontré de touristes, et l’ambiance y est bon enfant, ainsi qu’à Bagan, Inle etc.
Par contre, Mandalay a été l’opposé inverse. C’est quasiment le seul endroit où c’était vraiment différent. Des vendeurs de babioles partout, très tenaces, des attrapes touristes, des boutiques d’artisanat partout. C’était pas encore l’horreur (mais presque sur les villes très touristiques) mais ça donne une idée de ce que ça pourrait donner.
Attention, je ne les blâme pas. Les touristes et les achats de souvenirs, leurs déplacements etc apportent de l’argent qui changent la vie de ces gens. Même une seule statuette de vendue dans la journée peut sûrement faire la différence. Alors pourquoi ne pas essayer ?
Pourquoi ça va vite changer
Dès l’aéroport, nous avons été surpris. Samsung nous souhaitait la bienvenue en Birmanie. Yangon, malgré les immeubles en décrépitude, se modernise. Ça se construit, les panneaux publicitaires ont commencé à envahir l’espace public.
Les téléphones portables sont arrivés. Ils sont dans presque toutes les mains.
« Pour les jeunes, la modernité, c’est d’avoir un téléphone et porter des blue Jeans », dixit une maman locale. Ils aspirent à plus. Même si ça sera sûrement pas dans l’ordre logique, les objets de la modernité arrivent.
Les consignes de sécurité affichées partout das les rues
D’après des étrangers rencontrés, en 3 ans, le pays à déjà beaucoup changé.
Il y a des banques dans toutes les villes avec des distributeurs, des hôtels, des bus VIP pour les touristes. Et ça va continuer.
Pour le moment, c’est super intéressant, c’est dépaysant, c’est amical, mais c’est cher ! L’afflux de touristes à créer une demande en hébergement toute nouvelle. Les tours opérateurs réservent les hôtels, les guest houses demandent parfois des sommes folles pour des trous à rat. Ca ne devrait pas durer. Dans quelques années, quand tous ces nouveaux hôtels seront agrandis, avec piscine etc, les prix baisseront surement de nouveau. Mais dans quelques années, les choses seront peut etre différente. Peut-etre que Yangon ne sera plus aussi romantique, peut etre que le trek de Kalaw sera un autoroute, peut etre que les gens ne seront plus aussi accessible… Nous on espére que si…
C’est quand même le gros paradoxe de la Birmanie, ça a beau être le pays le plus pauvre d’Asie, c’est un des plus chers à visiter !
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