It's plain to see, the sun won't shine todayBut I ain't in the mood for sunshine anywayMaybe I'll go insaneI got to stop the painOr maybeI'll go down to see Kathleen
A swallow comes and tells me of her dreamsShe says she'd like to know just what they meanI feel like I could dieAs I watch her flying byRide thenorth wind down to see Kathleen
Stars hang high above, the oceans roarThe moon is come to lead me to her doorThere's crystal across the sandAnd the waves, they take my hand.Soon I'mgonna see my sweet Kathleen
Cette chanson de Townes Van Zandt pourrait passer pour une belle et délicate chanson d’amour, celle d’un amant que seule la distance sépare de celle qu’il aime, et qui voudrait la rejoindre par delà les monts et les mers. Certains y trouvent cependant plus que la simple morosité de l’absence, et pensent ce qui sépare les amants n’est pas seulement la distance, mais pourrait être fait de tout ce qui peut entraver l’amour : les habitudes, les addictions, les conventions, les remords ou les ressentiments, les préjugés et les traditions, les liens que nouent les biens matériels, la peur de souffrir ou de faire souffrir, le poids du temps passé… ou la mort.La vie passionnée et tourmentée de Townes Van Zandt confère une légitimité aux interprétations les plus diverses, qui ne s’excluent pas mutuellement. Il offre sa vision poétique à ceux qui l’écoutent et vibrent en résonnance aux mots de sa souffrance. La douleur qu’il réveille ainsi est vive comme l’espoir.ALN
Kathleen
Le soleil, c’est sûr, ne va pas brillerD’ailleurs, je n’ suis pas d’humeur ensoleilléeQue la douleur s’arrêteOu je perdrai la têteOu alors je descendrai voir Kathleen
De ses rêves me parle une hirondelle« Que signifient-ils ? », se demande-t-elleJe me sens mourir quandElle s’envole dans le ventDu nord, à tire d’aile, pour voir Kathleen
Les étoiles brillent ; l’océan rugitA sa porte, la lune me conduitSur le sable cristallinLes vagues me prennent par la mainJe verrai bientôt ma douce Kathleen
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)