Du métissage : Les Dénisoviens ont également laissé leurs traces génétiques chez l’homme moderne, mais seulement chez certaines populations océaniennes et asiatiques. Les génomes des aborigènes australiens, néo-guinéens et de certaines îles du Pacifique comporteraient ainsi pour 6%, des gènes dénisoviens et ceux des Chinois et des autres populations asiatiques pour environ 0,2%.
Les comparaisons génomiques montrent également le croisement des Dénisoviens avec un 4ème groupe d’humains vivant en Eurasie, séparé des autres groupes, il y a plus d’un million d’années qui pourrait, en fait, correspondre au groupe connu sous le nom d’Homo erectus.
De la consanguinité : Une autre analyse révèle que la femme de Neandertal au fameux orteil séquençé, est issue de relations consanguines : Son génome indique qu’elle était la fille d’une mère et d’un père qui étaient soit des demi-frère et sœur qui partageaient la même mère, soit un oncle et une nièce, soit une tante et son neveu …
Une histoire de l’évolution génétique qui se complexifie au fur et à mesure des recherches et avec les progrès des techniques d’analyse génomique. Le Dr Slatkin, professeur de biologie à l’Université de Berkeley et co-auteur de l’étude suggère qu’il existe encore beaucoup d’autres croisements à découvrir. Et aujourd’hui, il n’est pas encore possible de dire qu’un gène commun à ces génomes anciens est lié, en particulier, au langage ou à une autre caractéristique unique de l’homme moderne…
Source: Nature 18 December 2013 doi:10.1038/nature12886 The complete genome sequence of a Neanderthal from the Altai Mountains