Le succès du premier film Iron Man (et celui des suivants aussi) a eu entre autres conséquences un retour de flamme du public américain moyen (les non lecteurs habituels) pour le personnage de papier. C’est ainsi que Marvel propose régulièrement de redécouvrir certaines vieilles histoires sous forme de «Trade paperbacks», comme c’est la cas pour The Dragon seed saga. En voilà une bonne nouvelle pour moi, qui ai des souvenirs précis de cette aventure. J’étais à l’époque en Terminale A2 (littéraire, pas Antenne 2) et je suivais les aventures de l’homme de fer dans les pages de Strange, qui a publié la totalité de cet arc narratif. Au programme, on retrouve un Tony Starck pratiquement invalide, après s’être fait greffé un système nerveux artificiel censé lui rendre l’usage de ses jambes (Kathy Dare venait de lui tirer dessus à bout portant, le rendant ainsi paraplégique. On ne le dira jamais assez, la vie de play-boy n'est pas de tout repos et peut avoir des conséquences surprenantes ). Cette prouesse médicale aurait pu fonctionner à merveille si un de ses concurrents en affaire n’avait introduit un parasite dans le système, qui entraîne inexorablement Tony vers la mort. Pour l’opération de la dernière chance, il se rend en Chine avec son laquais de service, Jim Rhodes, où officie la très belle et compétente Su Yin, dont il tombe aussitôt amoureux, bien entendu ( Tony lui propose le mariage en deux minutes chrono, chaud lapin...). Mais là bas, la situation est critique : le Mandarin, ennemi historique d’Iron Man, fait des siennes, en compagnie d’un dragon géant, Fin Fang Foom, et d’un vieux sage qui se révélera être lui aussi un reptile géant, le maître d’une race extra terrestre camouflée parmi les chinois, depuis le crash de leur vaisseau spatial. Dis comme ça, ça ne fait pas forcément envie, mais ça me rappelle pas mal de souvenirs, et c’est finalement une saga plaisante et bien illustrée, de manière classique mais sans bavure, par un Paul Ryan sous estimé. John Byrne, qui à la même époque parvenait à scénariser une trentaine de série par mois (j’exagère, mais si peu…) offre un portrait manichéen et assez risible de la société chinoise, tout en insistant lourdement et sans subtilité sur le coté philanthrope de ce cher Tony, à des années lumières du Machiavel d’aujourd’hui. Dire que je rêvais de retrouver ces épisodes (270 à 275 de Iron Man V1 ) sous forme d’un album de collection, il y a encore quelques années.. Merci Marvel, pour y avoir pensé ! Et tant pis pour ceux qui n'ont pas assez bossé les langues vivantes au collège, il vous reste les bourses aux échanges et les forums sur Internet, pour dénicher les numéros de Strange concernés! A moins que Panini un de ces prochains jours ne fassent des heureux... Déjà qu'ils ont perdu l'occasion de republier ce classique, avec la présence, certes blasphématoire, du Mandarin dans le troisième opus cinématographique...
Strange concernés : numéros 270 à 275