Tour d'horizon des traditions de Noël dans différents pays.
"On commence par l'Allemagne : Froehliche Weihnachten
Les festivités de Noël débutent dès le début du mois de décembre chez les Allemands. La Saint-Nicolas, le 6 décembre est l’un des jours les plus attendus par les enfants.
Elle consacre la visite de Nikolaus (Saint-Nicolas) qui récompense les enfants sages, ou du père Fouettard qui vient punir ceux qui le sont un peu moins. Les
places des villes et villages allemands sont alors investis par les célèbres marchés de Noël où l’on trouve décorations, cadeaux et douceurs à profusion. Noël, «Weihnachten », qui signifie « nuit sainte »
est célébrée sur deux jours, car le 26 décembre est férié en Allemagne, l’occasion de rendre visite à ses parents et amis.
En Allemagne, la spécialité culinaire pour Noël est la Weihnachtsgans (l'oie de Noël) accompagnée en
général de chou rouge et de pommes fruit.
Le Christstollen est le gâteau traditionnel de Noël, l'équivalent de notre bûche. Originaire de Dresde, il a une forme de pain allongé
et la consistance d'un cake. Il contient des fruits confits, des raisins secs, des épices, du rhum, de la pâte d'amande en son milieu, le tout recouvert de sucre glace. La forme de ce gâteau,
qui date du Moyen Âge, est censée représenter le Christ bébé dans ses langes.
Puis en Angleterre : Merry Christmas
Les Anglais s’envoient des cartes de Noël tout au long du
mois de décembre et accrochent celles qu’ils ont reçues au-dessus de leur cheminée. Les enfants entonnent des chants anglo-saxons appelés «carols » dans la rue et aux portes des maisons en échange de quelques pièces de monnaie. La veille de Noël, les enfants disposent de grandes
chaussettes au-dessus de la cheminée - dans lesquelles le Père
Noël déposera des friandises et des petites surprises -, ainsi qu’un plateau-repas pour qu’ils puissent se restaurer. Le repas de Noël se fait traditionnellement le 25 au déjeuner. Sur
la table, dinde farcie et Christmas pudding ont
toujours leur place. Appelé aussi Plum pudding, il est traditionnellement préparé avec des raisins secs, des fruits confits, des amandes, de la farine, de la chapelure et de la graisse de
rognons de porc ! Cuit à l'eau bouillante pendant de longues heures, il est souvent préparé un voire deux mois à l’avance.
Si le 25 est férié, le 26 l’est également. C’est le « Boxing day ! ». Une journée de championnat de
football entre Noël et le jour de l’An mais aussi la journée idéale pour voir ses amis et faire les soldes d’après Noël.
Puis au tour de la Belgique : Joyeux Noël ou Zalig Kerstfeest
Gâtés à Noël, les enfants belges le sont également à la Saint-Nicolas, le 6 décembre. Dans les villes universitaires, les étudiants désertent les salles de cours et se rassemblent pour défiler, chanter et boire jusqu'à plus soif. Cette joyeuse « beuverie » est en partie financée par une collecte que les étudiants font, une chope à la main, dès le lever du jour. Les marchés de Noël commencent à se généraliser en Belgique ; on peut y sentir les effluves de vin chaud et d’hydromel. Pour le réveillon, le menu varie selon les régions mais on retrouve souvent la dinde, mais aussi le boudin vert appelé également « tripes à l’djotte », préparé à base de choux vert. A Liège, on prépare la « boukète », une crêpe à la farine de sarrasin, frite à la poêle avec du beurre, agrémentée de raisins de Corinthe ou de ronds de pommes et servie saupoudrée de sucre fin ou de cassonade. On déguste au petit déjeuner le « cougnou », un pain à base d’œufs et de lait en forme de nouveau-né. Et pourquoi ne pas tremper ses lèvres dans une bière de Noël. Dans ce pays de grands amateurs, les brasseurs sortent des cuvées spéciales pour l’occasion.
Et encore en Espagne : !Feliz Navidad !
En Espagne, les fêtes de Noël commencent à la mi-décembre et se clôturent en beauté le 6 janvier, le « jour des rois ». Tous les foyers érigent une crèche avec
des santons reconstituant la scène de la Nativité. Si le Père Noël devient aujourd’hui populaire, mondialisation oblige, les enfants doivent patienter jusqu'au 6 janvier pour recevoir leurs
cadeaux puisque ce n'est pas le Père Noël, mais les Reyes Magos (rois mages) qui leur rapportent. La « Noche buena », nuit du 24 décembre, est comme dans beaucoup de pays l’occasion d’un repas en famille. Mais que trouve-t-on sur les tables espagnoles à l’heure de « Navidad »
? La dinde, internationale, ou l’agneau rôti sont servis après les fruits de mer qui font généralement office d’entrée. Mais les vraies spécialités de Noël sont sans aucun doute les confiseries.
« Turon » (nougat), « mantecado » ou « polveron » (sablé aromatisé à l’amande et au citron), massepain…régalent les Espagnols
pendant les fêtes. Autrefois, dans les villages espagnols, la coutume voulait que l’on offre au voisin qui nous avait aidé, un panier d’osier rempli de bons produits régionaux : amandes, huile
d’olive, chorizo, fruits secs… La tradition perdure puisque l’on offre toujours des paniers garnis de produits régionaux dans lesquels on retrouve : friandises, vin, liqueur,
fromage…
Le 6 janvier, enfin, les Rois Mages défilent dans les rues et distribuent des bonbons aux enfants,
qui reçoivent alors leurs cadeaux.
Et encore en Italie : Buon Natale
Les Italiens fêtent Noël du 24 au 26 décembre, qui est un jour férié. Mais les préparatifs débutent bien plus tôt. Le 8 décembre, jour également férié, on
installe et décore le sapin ; puis, 9 jours avant la nuit
de Noël, on installe une crèche.
En Italie, les traditions de Noël varient en fonction des régions et les petits italiens ne
reçoivent pas tous leurs cadeaux en même temps. Les premiers servis, reçoivent leurs présents le 13 décembre, à l’occasion de la Sainte-Lucie.
Dans le nord de l’Italie, c’est le Père Noël, « Babo Natale » qui apporte les cadeaux le 25
décembre. Ailleurs, c’est Sainte-Lucie, le 13 décembre.
A Rome, la nuit du 6 janvier, la « Befana », une vieille dame aux cheveux blancs, vêtue de noir,
avec un énorme sac sur le dos, chevauche son balai pour apporter les cadeaux aux
enfantssages…et du charbon à ceux qui ne l’ont pas été.
Si lors du réveillon, les Italiens font un repas maigre, c’est-à-dire sans viande, le repas de Noël est familial, long et copieux. Difficile de trouver un plat
symbolique en Italie, car chaque région possède ses spécialités. Au dessert, on retrouve généralement du Panettone, une brioche
agrémentée de raisins secs, fruits confits, zestes de citron, et cédrats. Il est dégusté de plusieurs façons : fourré à la crème, nappé de différentes sauces, recouvert de chocolat…
Le Pandoro, gâteau de Vérone, est quant à lui, saupoudré de sucre glace pour rappeler la neige.
Puis au Portugal : Feliz Natal !
Au Portugal, le 24 décembre est férié. Le soir, à minuit, la plupart des familles, comme dans d’autres pays, vont à la messe qui s’appelle « A Missa do Galo », la Messe du Coq. Selon les croyances, un coq aurait chanté le matin du 25 décembre, célébrant à sa façon la naissance de Jésus Christ. On célèbre Consoada, le réveillon par un repas « frugal » et en famille et l’ouverture des cadeaux durant laquelle on offre à chacun des convives, une orange, symbole de Noël. Dans les assiettes portugaises, c’est sans surprise, la morue que l’on retrouve. Le « Bacalhau cozido » se compose de morue cuite avec des pommes de terre et du chou arrosé d'huile d'olive. Mais si le plat est relativement simple, c’est pour laisser de la place pour les desserts qui sont au nombre de 13. Parmi ces douceurs, des fruits, mais surtout les classiques de la pâtisserie portugaise. Le 25, on se réunit à nouveau pour partager un chevreau rôti servi avec des grelos (proches des épinards) et des pousses de navet.
Et enfin en Grèce : Kala Christouyenna
En Grèce, pays orthodoxe qui a adopté le calendrier grégorien, la naissance de Jésus est célébrée le 25 décembre et non le 7 janvier comme en Russie. Mais si Noël
est fêté comme il se doit, les Grecs accordent bien plus d’importance aux fêtes de Pâques.
La veille de Noël, un repas de
réveillon frugal clôt une période de jeûne de 40 jours. On se couche tôt pour assister à la messe qui commence à quatre heures du matin. Le 25 décembre, au retour de l'église, toute la
famille partage ensemble du miel, des fruits secs et du Christopsomo, une galette aux noix dans laquelle on laisse l'empreinte de sa
main avant la cuisson. Un repas réunit ensuite toute
la famille pour fêter Noëlautour de spécialités traditionnelles telles la galopoula (dinde farcie aux marrons, raisins de
corinthe et noix ou amandes) accompagnée de pommes de terre au four, le gourounopoulo psito(jeune porcelet rôti badigeonné d’huile) et
le melomacarona (gâteau à base de noix et de sirop de miel).
En Grèce, il n’y a pas de sapin de Noël, mais de magnifiques maquettes de bateaux en bois, emblème traditionnel de Noël en Grèce.
Les cadeaux ne sont pas distribués à Noël mais le 1er janvier au moment où
les Grecs fêtent Saint-Basile. En Grèce, le Père Noël n’existe pas, Saint-Basile se charge de la distribution des cadeaux."
Joyeux Noël à tous
Texte: fanny Griessmer , source manger- bouger.