Les classements d’année défilent sur Internet depuis quelques temps déjà, et je découvre évidemment des artistes dont je n’avais même jamais entendu parler, ou alors ne les avais-je pas remarqué à la sortie de l’une de leurs œuvres. Bis.
Depuis cette semaine, depuis une poignée de jours seulement pour être précis, j’écoute avec un plaisir immense Disclosure. Bis numéro deux.
Jusqu’ici, je n’ai pas été très expressif, me contentant de me répéter : cette fois-ci, à l’inverse de ma découverte totale de John Wizards, je ne peux pas dire qu’il s’agisse de découverte avec le duo anglais. En effet, je ne sais pas combien de fois j’ai pu entendre parler d’eux cette année. J’avais essayé de me plonger dans leur musique il y a un moment déjà, mais j’avais dû tomber sur un ou plusieurs morceaux inefficaces alors. Ou bien, c’était moi qui étais fermé à leur univers à ce moment-là.
Cette semaine, après avoir tant relu leur nom dans une multitude de classements, notamment et très souvent dans les meilleurs places, impossible pour moi de ne pas réitérer ma tentative d’appréhender cette musique qui semble être uniformément reconnue pour son efficacité.
Et, effectivement, Settle est on ne peut plus efficace. Car il est bourré de tubes, c’est certain, et cela est à la fois sa qualité première mais aussi son défaut principal.
Passons l’intro, ainsi que le premier titre assez basique (« When a fire starts to burn », sorti en single), pour en arriver au premier bon morceau digne d’attention : « Latch », également un single, en collaboration avec Sam Smith au chant. Lui succède un autre single, « F for you », tout à fait révélateur du style des deux frères jumeaux. Une nouvelle collaboration et encore un single, « White noise » nous offre la participation du duo AlunaGeorge.
Jusqu’ici, pas mal de singles et autant de succès, mais les choses sérieuses n’ont pas encore commencé selon moi.
Passons les sympathiques « Defeated no more » et « Stimulation », dans la pure tradition anglaise (comment ne pas imaginer ses titres tourner en boucle dans les boutiques londoniennes, comme si Settle avait été créé pour la ville ou carrément pour elles !) et nous voici à « Voices » qui me rappelle avec facilité un certain MJ Cole d’il y a une dizaine d’années. Un hommage ?
Intermède avec « Second chance », puis le détonnant mais pas très agréable « Grab her », et une nouvelle collaboration avec Eliza Doolittle sur « You & me », encore digne d’un MJ Cole.
« January » est un nouveau titre sympa, mais c’est tout, à l’instar de « Confess to me ».
En bout de disque, c’est finalement bel et bien « Help me lose my mind » qui me fascine le plus : en collaboration avec l’une des sensations de l’année, à savoir London Grammar, j’ai très vite succombé à la voix et à la musique combinées ici à merveille. Justement, cette merveille de symbiose me fait même regretter que tout Settle ne soit pas de cette même veine.
Au final, je comprends bien sûr les éloges qui pleuvent en 2013 sur Disclosure, et l’on n’a sûrement pas fini d’entendre parler du duo. Néanmoins, il semble évident qu’ils ne font que de l’ombre à mes chouchous de l’année, mais surtout en ont encore sous le pied. Pour moi, c’est donc un duo à suivre et non à encenser dès leur premier disque.
(in heepro.wordpress.com, le 23/12/2013)