Sur une Terre post-apocalyptique où la civilisation a des allures préhistoriques, l’auteur invite à suivre les aventures d’un jeune enfant noir, initialement tenu à l’écart par la tribu préhistorique. Dans ce quotidien dicté par les besoins les plus primaires, le lecteur découvre la quête initiatique de cet enfant qui part à la découverte d’un monde mystérieux recelant de nombreux dangers. La découverte de vestiges d’une civilisation ancienne confirme bel et bien que l’on se situe dans un roman d’anticipation, où les hommes doivent payer les erreurs de leurs lointains aînés.
Si les premières pages de ce second volet achèvent la transformation de l’enfant noir en sauveur de son peuple, la suite emmène le lecteur dans la célèbre ville dont le nom, déformé par le jeune narrateur, explique celui de cette saga. C’est dans cette ville de New York totalement délabrée, que notre jeune héros fera de nouvelles rencontres et devra affronter de nouveaux dangers.
Visuellement Olivier Vatine abandonne donc progressivement les décors préhistoriques pour se consacrer aux paysages urbains de la Big Apple, mais continue de restituer avec brio l’ambiance post-apocalyptique du roman, tout en insufflant beaucoup de rythme au récit à l’aide d’un découpage très cinématographique. Alternant scènes d’introspection, où le jeune garçon tente de trouver sa propre voie, et scènes d’action, où les humains doivent affronter les nombreuses menaces de ce monde, l’auteur livre un roman d’anticipation à dimension écologique particulièrement réussi et accessible à tous.