Pour ceux qui ne l'avaient pas encore remarqué, la crise n'est toujours pas finie malgré les incantations de nos chefs politiques ! Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement, puisque les orientations politico-économiques qui ont conduit à la crise en 2007 n'ont été modifiées qu'à la marge ? Or, comme le disait Albert Einstein, "on ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré"...
J'avais ainsi expliqué dans ce billet, que le Pacte de croissance contenu dans le TSCG ne ressemble d'ores et déjà plus qu'à un cautère sur une jambe de bois, puisque qu'il n'y a aucune remise en cause des politiques néolibérales prônées par le TSCG. Quant à l'Union bancaire, dont j'aurai l'occasion de parler plus en détail dans un billet au mois de janvier, personne n'est dupe qu'elle ne sera pas à la hauteur de ses ambitions, ne serait-ce que parce qu'elle est devenue une usine à gaz qui mettra 10 ans à fonctionner effectivement...
Et en contrepoint de ces laborieux développements européens, la France se lance à corps perdant perdu dans l'austérité, alors même que l'inefficacité de ces politiques économiques est démontrée dans le cadre européen.
Je l'avais expliqué notamment dans un article publié par le Républicain Lorrain, dans lequel je m'exprimais sur ce sujet (vous pouvez le trouver à la fin de ce billet), mais aussi dans mon livre publié à compte d'auteur, la grande saignée économique (67 pages, sans mathématiques ni graphiques). Bien entendu, j'ai aussi évoqué les tenants et aboutissants de cette rigueur dans de nombreux billets de mon blog et lors de mes conférences.
La conclusion essentielle de mon analyse, que nous sommes de plus en plus nombreux à partager, est que les politiques d'austérité en plus d'empêcher le reprise de
la croissance, pèsent très lourdement sur l'emploi et les salaires. Rien d'étonnant donc à ce que le chômage continue sa progression un peu partout en Europe, et en particulier en France où il
faut désormais compter sur un dysfonctionnement des serveurs téléphoniques pour
espérer voir les chiffres du chômage baisser...
Les conséquences se font du reste sentir même en cette période de fêtes, puisque selon la dernière étude de Deloitte France pour Noël 2013, pour la première fois depuis 2010 les Français prévoient de dépenser moins à Noël.
[ Source : Deloitte - Étude de Noël 2013 ]
Encore plus symptomatique, un sondage réalisé par Ipsos pour Ca Com et LSA conclut qu'environ un tiers des sondés envisagent de faire leurs emplettes de cadeaux de Noël en janvier pour pouvoir faire des économies !
Bref, les Français ont les deux pieds dans la crise et la situation s'aggrave. Mais fort heureusement, selon un vieux principe bien connu des Shadoks, on ne change pas une stratégie économique qui perd... puisqu'elle pourrait peut-être un jour fonctionner ! Pour le dire autrement, tout va très bien Madame la Marquise :
sacha distel tout va très bien madame la marquise par vieuxsnock
Et pourtant des solutions existent, mais elles nécessitent assurément du courage pour les mettre en oeuvre... Sur ce, même si nous sommes en pleine crise, je vous souhaite un joyeux Noël !
N.B : l'image de ce billet provient du site http://golem13.fr