Quand Arlette dérape, elle montre son vrai visage. Loin des « travailleuses, travailleurs, on vous ment, on vous spolie », Arlette aujourd’hui, sans doute rincée par ses 1,3% aux présidentielles autant que par la pluie obstinée qui noyait sa fête de Lutte Ouvrière à Presles, a pour une fois montré son vrai visage. “Notre avenir à nous le monde du travail n’est pas au fond des urnes, les bulletins de vote ne sont que des chiffons de papier, notre avenir est entre nos mains“,
Les bulletins de vote assimilé à des « chiffons de papier », belle référence pour Laguiller qui fait se pâmer (de moins en moins heureusement) tout un électorat qui salue sa sincérité, sa constance, etc.
Au moins ces « chiffons de papier » auront aujourd’hui montré le vrai visage non pas de la démocratie, mais de l’intolérance et du totalitarisme, vieux rêve honteux d’Arlette Laguiller, qui n’ose pas l’avouer. Car reprendre l’expression « chiffons de papier », c’est choisir Hitler comme référence, qui qualifiait les traités internationaux de « chiffons de papier ». Et Arlette Laguiller d’expliquer “qu’est ce que ça changerait, la présence de quelques députés du PS de plus dans la future Chambre dominée par la droite ?” Comment peut-on dénier aux institutions démocratiques et au rôle de l’opposition leur raison d’être, sauf lorsque l’on n’a aucune intention de faire face un jour à la responsabilité de gouverner ? Mais plus grave encore, comment peut-on traiter un bulletin de vote de « chiffon de papier » ? Comment passer par pertes et profits le prix fort, souvent prix de la liberté et de la vie, que tant d’êtres humains, en France et de par le monde ont payé et continuent à payer pour avoir le droit de mettre dans une urne un de ses « chiffons de papier » ! On s’est offusqué à juste titre des « détails » et autres dérapages de Le Pen. Que l’on s’offusque avec la même force des dérapages de Laguiller et consorts.