J'ai vu deux films ce week-end. À l'opposé l'un de l'autre, mais tous les deux très réussis et marquants.
D'abord le film familial: "Belle et Sébastien" de Nicolas Vanier. Simplicité et émotion, beauté de l'interprétation, magnificence des paysages, ça fait un bien énorme de voir une oeuvre comme celle-ci, avec zéro effets numériques, filmée au ras des pâquerettes et au plus près des êtres et expressions. Bien sûr, les enfants ont adoré, et j'ai ressenti un bonheur immense en observant â plusieurs reprises la lumière de l'écran qui se projetait sur leurs visages radieux.
L'autre film, c'est un cauchemar éveillé: "Spring breakers" d'Harmony Korine. Un trip halluciné plein de formes, de vitesse et de rythmes. C'est violent, noir et désespéré. Non, ça ne s'adresse pas à des enfants. Non, ce n'est pas un film qui fait du bien. Il fait plutôt peur, je dirais, parce qu'il me semble qu'il décrypte au scalpel l'esprit orgiaque et désaxé qui envahit le monde branché d'aujourd'hui, nourri au biberon de Mtv, de l'argent roi et du sexe sans foi ni loi.