Vous n’y avez rien vu ? Normal, c’est que depuis toujours, ceux qui travaillent à Utopia ne sont pas là par hasard et l’histoire de ce petit ciné est celle de valeurs et de passions partagées, d’un rapport au cinéma qui dépasse une conception étriquée de la cinéphilie : un truc qui bouge, vit, interroge, implique, oblige à évoluer… le changement de structure juridique prend acte de cette « participation » effective et constante de tous, la fixe dans la durée par l’adhésion officielle autant que collective à quelques règles et attribue une responsabilité nouvelle aux « travailleurs » d’Utopia. Le 5 novembre, c’était un peu comme des vœux perpétuels qu’on prononce après un noviciat : chacun s’est couvert la tête de cendre, a fait vœu de chasteté… mais non, je rigole… Ce qui est sûr, c’est qu’au-delà de la simple forme juridique, il y avait une dimension supplémentaire quasi palpable : l’engagement de chacun de faire siennes les valeurs qui caractérisent le mouvement coopératif et aussi celles qui donnent sa cohérence à Utopia, en font un ciné pas comme les autres.
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