Il est vrai qu’en Suisse, les bébés sont apportés par les cigognes, que le sexe en état d’ébriété tient du fait divers et que l’homosexualité n’est qu’une légende urbaine.
Le comble de l’hypocrisie bien-pensante aura sans aucun doute été atteint avec une parodie faisant un amalgame plus que malsain entre homosexualité et zoophilie… Le scandale ne semble pas être là où on tente de le placer.
Après deux semaines d’une âpre guérilla urbaine, la campagne LOVE LIFE, STOP SIDA a déserté (de manière anticipée ?) les rues. Prochain épisode à suivre au mois d’août puisque Tarzan et Jane prendront le relais pour illustrer le thème du sexe en vacances.
Si les affiches constituent le principal vecteur de communication de la campagne, celles-ci font partie d’un vaste dispositif multicanal intégré (affiches, spots TV et cinéma). Par ailleurs, un dispositif Internet extrêmement complet permet aux internautes, en répondant à différentes questions, d’évaluer la pertinence de réaliser un test de dépistage du VIH à partir du site www.check-your-love-life.ch, tandis que des informations complémentaires sur les voyages et le VIH peuvent être consultées sur www.safetravel.ch.
S’appuyant sur une étude qui montre que même si l’usage du préservatif va normalement de soi, se protéger n’est pas forcément évident dans certaines situations (en vacances, en voyage, sous l’influence de l’alcool etc), la stratégie adoptée par cette campagne nationale vise à renforcer la perception du risque et l’usage du préservatif dans des situations particulières sans véhiculer de message alarmant, ni porter de jugement sur les pratiques sexuelles des individus.
Si vous vous sentez l’âme un peu déviante, pourquoi ne pas aller jeter un œil sur les précédentes campagnes STOP SIDA ? Attention tout de même, certains propos et scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus (con)servateurs.