22 décembre 2013
Même dans une organisation particulièrement efficace comme celle des Dabbawalahs de Mombaï, qui chaque jour convoient sur le lieu de travail de chacun les paniers-repas de millions de travailleurs, amoureusement concoctés par leur épouse, il peut se produire une erreur d’aiguillage … Même quand des chercheurs de Harvard sont venus tout exprès pour étudier ce système ancestral …
C’est de cette erreur d’attribution que naît une histoire d’amour tout à fait romantique, entre Ila, l’épouse délaissée par un mari de plus en plus absent, et Saajan Fernandez, le comptable sur le point de prendre sa retraite après 15 années passées dans la même entreprise.
C’est l’Inde d’aujourd’hui qui nous est dépeinte, avec tendresse et réalisme. La densité extraordinaire de l’une des villes les plus polluées du monde, l’inconfort des transports, la prégnance de l’administration tatillonne héritée de l’Empire britannique, la sujétion des femmes qui n’ont pas d’autre issue que de s’occuper de leur mari.
Ila fait tout son possible pour que son mari la regarde. Elle est belle pourtant. Lui a une liaison … A l’autre bout du fil ténu de la boîte isotherme qui contient le déjeuner, Saajan est veuf, et terriblement seul …cette aventure inattendue va lui permettre de faire le point sur son avenir, le rajeunir.
Ilan et Saajan échangent de petits mots dans l’un des compartiments de la boîte, sans jamais se rencontrer. Sauf une fois, et de loin …. On peut imaginer la fin dans un sens ou dans un autre …
Les situations sont justes, les acteurs – Irrfan Khan, Nimrat Kaur, Nawazuddin Siddiqui - parfaits, c’est un très beau film qui fait penser à Ilo Ilo, ou à In the Mood for Love. Le cinéma asiatique a beaucoup à nous apporter ...
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