Par hasard, Franck Monnet. Peut-être parce que j’avais feuilleté le livre de Sophie Calle. Peut-être parce qu'il évoque Lhasa de Sela. Peut-être parce que l’océan, vu de l’autre côté de la planète, où il vit maintenant, n’est pas le même et que j’espérais le voir ainsi pour la première fois. Ce sont ses mots que j’ai d’abord lus, le pourquoi de cet éloignement qui, bizarrement, ressemble à un rapprochement. Et j’ai écouté, me disant parfois que Franck Monnet est de ceux qui exigent une grande attention, non parce que ses textes sont difficiles, mais parce qu’ils sont, au contraire, simples. Ils portent une nostalgie qui n’est certes pas la mienne (« ta magie en a pris un sacré coup ») mais qui laisse des traces sur l’eau et dans le ciel : peut-être plus encore que les chansons, les photos du livret m’ont touché. Et la douceur des voix et des musiques.