Fini pour l’exploration de l’ouest du Canada, ma soeur et moi avons retraversé le Canada pour atterrir à Toronto dans l’Ontario. Là nous attendirent Erica et son copain Kyle qui eurent à coeur de nous balader dans les environs.
Le lendemain de notre arrivée, la première vraie tempête de neige se déclencha, ce qui eut le mérite de semer la pagaie sur le pays. Heureusement qu’on a pas pris de vol ce jour-là car il est à parier qu’on aurait été bon pour l’infortune. A la place de quoi on a mis à profit le mauvais temps pour s’enfermer dans le flambant neuf aquarium de Toronto. Si celui de Vancouver avait le mérite d’héberger et soigner les mammifères marins, celui de Toronto est à vocation beaucoup plus commerciale. Mais ya pas à dire, il en jette ! Les bassins sont admirablement esthétiques : les vitres sont claires comme du crystal, les paysagistes en flores maritimes ont soignés les détails et les poissons admis sur casting, pour leur ondulation du bassin et leur lignes pures. On retiendra notamment la balade sur tapis roulant dans le tunnel aux requins et poissons-scies ainsi que les méduses fluos dignes d’un écran plasma.
Le temps clair étant revenu, on a pas manqué de visiter les fameuses chutes du Niagara. A une bonne heure de la ville, les chutes démarquent la frontière avec les Etats-Unis d’Amérique que je voyais pour la première fois. C’est à dire juste deux-trois buildings de l’autre côté de la rive, God bless America.
Si les chutes ne sont pas spectaculairement haute malgré tout le barouf qu’il y a autours, elles sont plutôt larges. Le côté canadien, le nôtre donc, sont réputées plus spectaculaires que la partie de l’Oncle Sam. Effectivement, haute de 52 mètres, la chute se découpe en un U de 792 mètres et charie la majorité du débit gargantuesque : 2800 m3/s en moyenne. Laisse pas le robinet ouvert, me disait mon papa…
Bon, si vous vous figurez découvrir les chutes dans un parc naturel au détour d’un sentier bucolique, vous avez tout faux. En fait la ville de Niagara Falls ressemble plutôt à un Las Vegas pendant Canadien, avec casinos, fontaines luxuriantes, musique dans les rues, et toute une déclinaison de “musées” et attractions pour épater la galerie : antres des horreurs, poupées de cires, la maison retournée sur son toit ou celle du Guinness Book.. Voila comment concilier merveille naturelle et esbroufe commerciale.
Toutefois le détour vaut quand même le coup d’oeil. Si l’été il est possible de marcher derrières les chutes ou de prendre The Lady of the Mist, un bateau menant jusqu’à son pied, l’hiver a le mérite d’attirer moins de touristes mais surtout de proposer un spectacle verglacé : la brume aura givré toute la périphérie de la cascade et les nuits de décembres proposent un spectacle de lumière, illuminant l’eau de différentes couleurs.
L’autre attraction valant le coup d’oeil à Toronto est la CN Tower, 533 mètres au sommet et 447 du sol pour l’observatoire où il est possible de manger dans un restaurant tournant et de marcher sur le saisissant plancher de verre, une torture pour tous les sujets au vertige.
Clin d’oeil aux strobists, si au sommet du Shard j’avais rencontré David Hobby, c’est avec Benjamin Von Wong que je suis allé boire un bière ensuite. La bonne nouvelle est qu’il est à Toronto pour éditer le DVD de son tour d’Europe
Le lendemain nous avons pris l’autobus Greyhound pour Ottawa. Le trajet s’est effectué pendant 5h + 1h30 de retard dans un bus aux vitres complètement givrées, quand le suivant qui nous mènera à Montréal aura des sièges en simili-cuir et du wifi qui marche pas (comme en Irlande).
Sur place, nous avons séjourné dans la famille d’une amie à ma mère qui nous ont accueilli comme des princes à Gatineau, dans la province de Québec de l’autre côté de la rivières des Outtaouais.
Pour ceux qui ne le savent pas, Ottawa est la capitale du Canada et la ville recèle des joyaux d’architectures comme le Parlement sur sa colline et ses annexes.
Comme j’ai déjà pu m’en rendre compte, décembre n’est pas le mois le plus intéressant à visiter, à part pour les symphonies de Noël. En janvier, il sera possible de patiner sur le canal Rideau, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco et plus grande patinoire naturelle du monde, fin août accueille un festival de montgolfières sur Gatineau et il parait que l’automne est fantastique. Néanmoins on a mangé une queue de castor au Marché By et visité le Musée des Civilisations.
Si le musée d’Anthropologie de Vancouver héberge une belle collection de totem et d’artefacts témoignant du mode de vie des Amérindiens, Métis et autre Inuits, le Musée des Civilisations est certainement le plus beau musée que j’ai visité avec le Te Papa museum de Wellington : l’exposition commence par un grand hall emplit de totems originaux, jusqu’à 20m de haut et vieux de plus de 200 ans, avec des reproductions d’habitations en cèdre roux, bois incroyablement légère et au coeur du mode de vie des indiens. Puis s’ensuit toute une exposition sur le mode de vie des Premiers Peuples et vous rappellera toutes les aventures de Yakari.
Mais la partie la plus impressionnante est encore la reproduction d’un village retraçant l’histoire du Canada, avec toute sorte de monuments emblématiques, depuis un navire viking jusqu’au cachot de détenus célèbres en passant par hôpitaux ou L’Oratoire St-Joseph de Montréal. Au 3ème étage, une galerie présente les gens qui ont construit le pays et je ne mentionne même pas les expositions permanentes que nous avons à peine eu le temps de traverser pour nous rendre au cinéma IMAX.
Honnêtement, il y aurait eu de quoi se promener pendant 1 jour et demi et en apprendre quantité sur ce pays fascinant..
Prochaine destination : la visite de la province de Québec.
Google+