Sous des airs de mère nourricière (Fleur de tonnerre se fait embaucher comme cuisinière dans de nombreuses demeures), elle n’a de cesse de préparer ses spécialités, à base d’arsenic, une soupe aux herbes et un gâteau, qu’elle donne à quiconque croise sa route sans aucune distinction.
J’ai été assez déçue par ce roman, très répétitif. Où qu’elle passe, Fleur de Tonnerre répète le même rituel, les mêmes recettes avant de se remettre en route. Il n’y a pas véritablement de progression, à peine quelques évolutions dans la psychologie du personnage.
Seule la fin du roman donne un léger éclairage à l’histoire d’Hélène : terrifiée par l’Ankou, angoisse transmise par les croyances celtiques de ses parents, celle-ci n’a eu d’autre choix que d’incarner ses peurs pour pouvoir vivre avec.
Je n’ai pas été séduite par la langue de Teulé non plus. La première moitié du roman m’a laissée sur ma faim, une fois habituée à son style, j’ai été moins gênée par ses phrases courtes et son langage parfois très fleuri.
Le roman permet de se rendre compte des relations particulières entre les habitants de Basse-Bretagne et les Normands par exemple. Les citations en langue bretonne donne une couleur locale qui n’est pas désagréable.
Je pense attendre quelques mois avant de lire Darling, déjà dans ma bibliothèque, une nouvelle déception risquerait de ternir l’engouement que j’avais eu pour cet auteur lors de sa découverte.
Jean Teulé, Fleur de Tonnerre, éditions Julliard