Encore une fois, le droit à une vie meilleure, aux soins, et l’information sont bafoués par les autorités sanitaire de la wilaya de Laghouat et du centre de dialyse d’Aflou. A 120km de Laghouat,
précisément à Aflou, environ 125 patients dialysés souffrent le martyre dans l’indifférence des autorités publiques. Cela fait pratiquement deux ans que les premiers cas d’Hépatite C ont été
découvert. Maintenant 30 cas selon les malades rencontrés et 29 cas selon des sources médicales en majorités des femmes, véhiculent cette infection sans que personne ne se soucis du devenir de ces
citoyens. Cette grave infection, qui se transmet lors des manipulations durant les séances de dialyses, est selon des sources rencontrées sur place, due au fait, au manque de matériel et de
l’impossibilité de prendre les mesures de stérilisation du matériel âpres chaque séance d’hémodialyse. Les 125 malades du centre sont dialysés chaque semaine par 15 appareils, ce qui est loin
d’assurer la qualité et le nombre de séances de dialyse qui doit être faites à raison de trois séances hebdomadaires minimum selon les normes et la situation hémodynamique des patients. L’autre
atteinte au droit à la santé dont se plaignent ces malades résident dans le fait que le personnel de santé refuse de leur communiquer- qui pourtant est un droit- les résultats des analyses
médicaux. Plusieurs fois ces derniers essuient un refus catégorique de leurs soignants, combien de fois se voient ils répondre que seul un avocat peut récupérer ces résultats. Cet état de fait
pousse les patients à se demander que cache cette situation, qu’est ce qui ne doit pas apparaitre dans ces bilans et qui entraine une omerta dans le centre. Sachant qu’un cas de SIDA a été
diagnostiqué déjà, a-t-on peur de rendre public une contamination synonyme de condamnation. Ces hémodialysés à la situation précaire, fond des trajets de 70à 80km d’Aflou et craignent la veangeance
de leur bourreaux qui refusent de leur communiquer les résultats de leurs bilans. Ces citoyens livrés à eux même, souffrent de problèmes de transport, ou un transporteur conventionné avec la CNAS
entasse dans le même trajet des malades, des sportifs et d’autres. Le manque de techniciens se fait sentir. Outre, deux médecin pour assurer ces séances, ils n’’arrivent plus à répondre
convenablement et dans les normes à assurer leur travail dans des conditions convenables. Le service manque de moyens de maintenance. Dans le cas d’une panne d’un appareil de dialyse, il faut
attendre un technicien d’Alger. Ce qui engendre une surexploitation du matériel et la mauvaise qualité des séances. Pour placer un simple cathétaire, le malade doit se déplacer jusqu’à Laghouat.
L’absence de Vaccin anti Hépatite C est une constante dans ce centre. Pour le personnel les patients sont déjà atteints et la vaccination n’a pas raison d’être. Mais personne ne peut ou ne veut
dire atteint par quoi, l’Hépatite C, le Sida. La seule réponse qu’ils ont c’est que vous êtes passé du négatif au positif sans que personne ne leur disent de quelle négativité et positivité
s’agit-il. La LADDH, soucieuse du bien être de ces citoyens, dénonce avec vigueur l’atteinte au droit des malades à ce soigner et de s’informer de leur état de santé. Elle s’insurge contre
l’attitude du directeur de la santé qui sitôt renseigné sur notre présence s’est déplacé sur les lieux pour nous à chasser comme des malpropres. La LADDH qui ne renoncera jamais à ces missions ne
reculera pas devant ces comportements d’un âge révolu. Notre présence a eu au moins le mérite d’avoir permis aux hémodialysés d’aflou de savoir à quoi ressemble le premier responsable de leur
santé. Yacine Zaid